Sun of the Dying brille plus fort en 2025.
Assez silencieux depuis sa dernière sortie, le groupe espagnol mené par Eduardo Guilló (chant), Casuso (guitare), Roberto Rayo (guitare), José Yuste (basse), Diego Weser (batterie) et David Muñoz (claviers) continue son aventure avec AOP Records pour la sortie de son troisième album, A Throne of Ashes.

Martyrs ouvre doucement ce nouveau chapitre avec un son d’abord très discret, puis qui s’embrase d’un seul coup, et nous emporte dans sa rythmique tourmentée entre quiétude et riffs imposants, abritant les parties vocales qui alternent elles aussi entre chant clair et rugissements torturés. Le vocaliste est très expressif, suivant les différents changements de l’instrumentale qui se font très naturellement, profitant de la longueur du morceau pour tisser son atmosphère lancinante en rejoignant Black Birds Beneath Your Sky qui se montre bien vite plus agressive, profitant de tonalités Old School pour creuser encore plus le contraste de chaque éléments. Les habitués reconnaîtront une certaine froideur finlandaise sur ce titre saccadé aux harmoniques criardes, mais c’est finalement la lourdeur lumineuse qui l’emporte et nous mène à la rassurante With Wings Aflame ou Eduardo est accompagné par la chanteuse Antinoë pour un duo mélancolique qui danse devant nous, mais qui nous laisse un long moment pour respirer avant d’accélérer grâce à la double pédale, mais le final nous plonge à nouveau dans sa torpeur avant de faire place à The Greatest of Winter et ses claviers majestueux. On ressent tout de même une certaine oppression sur ce titre qui est capable de nous offrir des moments de calme complet comme de se montrer déchirant au possible comme lorsque la violence refait progressivement surface sur la deuxième partie avant l’explosion finale, puis House of Asterion s’impose immédiatement pour mieux ralentir et nous bercer à son tour. La saturation reviendra régulièrement nous frapper, embellie par les claviers qui la rendent théâtrale, renforçant une fois de plus l’écart entre les deux extrêmes, mais c’est une fois de plus le final qui sera le plus saisissant avant qu’Of Abscence ne nous autorise un dernier répit, puis nous plonge la tête la première dans son bain de froideur, tout en gardant quelques solides accélérations sous le coude pour nous surprendre, tout comme le sample avant la dernière étincelle de vie qui finira elle aussi par s’éteindre.
Sun of the Dying a tout compris au Doom/Death, et applique religieusement sa leçon, alternant froideur, oppression, éléments saisissants et parties vocales déchirantes sur A Throne of Ashes. Un inratable pour les fans du genre.
90/100