Review 2997 : Putrevore – Unending Rotting Cycle

Putrevore réunit deux figures du Death Metal.

Créé en 2004 (sous le nom Deadbreath) par l’alliance de Rogga Johansson (guitare/basse, Dead Sun, Ribspreader, Paganizer, Eye of Purgatory, Revolting, Mecascavenger…) et Dave Rotten (chant, Avulsed, Christ Denied, Holycide, Yskelgroth…), le groupe fait en 2025 appel à Thomas Ohlsson (Dead Sun, Stass, House by the Cemetary…) pour donner vie à son cinquième album, Unending Rotting Cycle.

Quand on parle de Death Metal, les gaillards savent y faire : l’un depuis la suède où il officie dans un nombre ahurissant de projets en cultivant ses sonorités violentes assez souvent accompagné par le batteur sus-cité, et en Espagne pour l’autre qui est considéré comme l’un des acteurs majeurs de la musique extrême underground, que ce soit en jouant dans des groupes ou en gérant des structures (dont le label du projet, Xtreem Music). Réunir ces deux pointures ne peut résulter que d’une chose : des riffs de qualité, des mélodies cinglantes ou inquiétantes, mais aussi des rugissements sauvages qui garnissent ces vagues de rage à allure variable sur ces neuf titres pour un peu plus d’une demie-heure de brutalité. Entre Brutal Death et tonalités Old School, les musiciens n’ont aucun mal à nous faire remuer le crâne sans pour autant réinventer le genre, enchaînant des rythmiques écrasantes et respectant les codes de la bestialité, tantôt proposant des harmoniques sombres comme sur No Mourning the Grace ou avec une pointe de groove sur Unending Rotting Cycle, le morceau éponyme. Mention spéciale pour le doublé final Cult of the Tentacle qui semble être le climax de la lourdeur, totalement opposé à The Cradle Replaced by the Grave, le dernier morceau, qui nous offre de bon coeur une pointe de mélancolie pour débuter avant de se laisser corrompre par les sons habituels.

Putrevore est assez discret, mais les amateurs de Death Metal en connaissent la raison : l’emploi du temps ultra-chargé de ses membres. Pourtant, chaque album est très bien accueilli, et il en sera de même pour Unending Rotting Cycle qui nous offre notre dose de violence nécessaire et adorée.

85/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.