Review 2999 : Pale Horse Ritual – Diabolic Formation

Pale Horse Ritual continue ses incantations.

Suite à un premier EP assez discret l’an passé, le projet canadien regroupant Paco (basse/chant), Will Adams (guitare/choeurs),  James Matheson (guitare) et Jonah Santa-Barbara (batterie) dévoile son premier album, Diabolic Formation chez Black Throne Productions.

On notera la participation de Dom Valela (claviers/chant) et Doom Valhalla (chant religieux italien) sur certains morceaux.

Le son chaud de Deflowered est le premier à nous parvenir, s’imprégnant rapidement de racines Stoner lourdes et groovy avant de laisser la guitare lead le teinter d’influences psychédéliques perçantes et saccadées qui accompagnent notre progression. La touche chaotique réapparaît pour le final, puis Wickedness prend la suite et nous offre un mélange similaire après un moment au clavier, puis le chant apparaît enfin nous offre ce combo entêtant auquel s’ajoute les différents effets qui garnissent une rythmique déjà accrocheuse. Holy Lies se pare ensuite de teintes Doom occultes pour compléter les mélodies grasses, mais accueille également quelque choeurs sur les refrains, donnant une impression de fragilité enivrante qui répond aux harmoniques travaillées tout en accentuant la lourdeur des riffs, puis Save You nous autorise une pause à la guitare acoustique apaisante. Le chant qui s’y développe est certes accentué par un peu de réverbération, mais il reste très doux, permettant à ce duo minimaliste et à son clavier de rejoindre Bloody Demon qui retrouve des sonorités abrasives et qui nous captive en un rien de temps grâce à des riffs simples mais accrocheurs. L’alternance leads/chant est également très maîtrisée, puis c’est avec D.E.D. que le groupe va nous surprendre, proposant une approche encore plus Old School aux racines Blues mais qui comprend également des parties d’orgue puis un chant beaucoup plus brut et rauque qu’à l’accoutumée. Ce nouveau mélange apparaît bien plus imposant et dramatique que les titres précédents, mais il prendra fin pour laisser A Beautiful End introduire quelques murmures cybernétiques puis enfin une atmosphère donjonnesque angoissante au sein de laquelle les musiciens évoluent, posant même un solo encore plus torturé que d’habitude avant un final très épais qui referme l’album.

Entre sonorités horrifiques et influences vintage, Pale Horse Ritual distille un son chaud parfois angoissant mais toujours empreint de lourdeur. Diabolic Formation est le digne héritier du Stoner fumant des années 70 rehaussé de touches occultes intéressantes.

75/100

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