
Calcraft se définit avec l’expression “pas de pitié”.
Créé récemment, le trio anonyme inspiré par le bourreau anglais William Calcraft signe avec Lifeforce Records pour la sortie de son troisième album, Reborn Through Torture.
L’album s’ouvre sur le groove accrocheur de Satisfying Strangulation, rapidement rejoint par des vociférations massives qui amplifient l’atmosphère déjà pesante mais qui va se transformer en vagues de riffs saccadés ou d’harmoniques angoissantes. Le titre reste agressif puis passe la main à Fuck Blade qui prend le relai avec une approche assez similaire complétée par quelques samples effrayants lors des passages les moins chargés qui viennent temporiser l’agressivité avant de rejoindre Slovakian Carnage, nouvelle composition sombre mais parfois énergique. On retrouve ces transitions aux samples pour annoncer implicitement l’explosion suivante ou nous terroriser pour ensuite passer à Perpetually Stabbed qui revient aux éléments les plus bruts pour créer de véritables déferlantes, mais aussi quelques passages beaucoup plus accessibles et surprenamment doux. Une voix étouffée prend possession de l’outro, puis c’est avec Interlude que nous reprenons doucement notre souffle accompagnés par quelques paroles qui nous laisseront nous confronter à la longue Wolves Sight où les rugissements reprennent, marchant avec la rythmique épaisse qui laissera tout de même un solo criard apparaître avant que quelques bruits ne peuplent la fin du titre. Une voix étrange annonce le passage à Purest Pain qui reprend la main avec des riffs simples mais efficaces et assez entêtants qui s’enchaînent à bonne allure puis qui prennent une dimension aérienne avant de faire place à Carving Flesh où les voix réapparaissent suivies de leads mystérieux qui dicteront la direction entière du morceau. On notera tout de même que le titre s’intensifie après avoir dépassé sa moitié, mais c’est de nouveau un sample qui nous emporte de force vers les trois minutes d’Outro dignes d’une bande son horrifique.
Si le concept de Calcraft est assez clair, Reborn Through Torture est assez inégal : certains morceaux sont parfaitement taillés pour nous faire remuer le crâne en permanence, mais l’album a certaines longueurs, et son successeur aura encore quelques preuves à faire pour me convaincre pleinement.
65/100