Review 3036 : Kaunis Kuolematon – Kun Valo Minussa Kuoli

Kaunis Kuolematon perpétue sa froideur.

Deux ans après son dernier album, le groupe composé de Olli Saakeli Suvanto (chant, Tomb of Finland, End of Aeon), Mikko Heikkilä (guitare/chant, Dawn of Solace, ex-Sinamore), Ville Mussalo (guitare, End of Aeon), Jarno Uski (basse, End of Aeon, ex-Sinamore) et Miika Hostikka (batterie, ex-Sinamore) dévoilent Kun Valo Minussa Kuoli, leur cinquième album.

Kaiku débute avec une douceur enivrante qui finit par adopter la saturation tout en conservant ses tonalités lumineuses et aériennes, tissant  une mélancolie omniprésente avant même que les premières parties vocales ne nous parviennent, axées vers la violence à travers les hurlements sauvages. Le morceau est tout de même assez court, et il laisse place à Merta qui fait rapidement renaître ces leads planants mais qui nous propose également le chant clair de Mikko qui répond aux rugissements d’Olli, en particulier sur les moments aux racines Black virulentes. L’imposante Kun Kyynelistä Muodostuu Meri prend la suite et impose sa lourdeur mais surtout son allure, qui reste principalement assez modérée mais qui ne se prive pas pour s’enflammer lorsqu’elle le souhaite ou au contraire s’apaiser encore plus et devenir assez minimaliste, en particulier avant le break intense alors que Rauniot reprendra une certaine chaleur dans sa rythmique. Les riffs sont bien plus énergiques, et les quelques embrasements ne manqueront pas de nous me rappeler à intervalles réguliers, nous réservant tout de même un espace de calme avant de passer au final puis à la nettement plus sombre Maailman Ainut Ihminen qui ralentit à nouveau la cadence. Les quelques choeurs de Gogo Melone (Aeonian Sorrow) fleuriront par moments, rendant le mélange encore plus contrasté et mystique, puis c’est avec un final épuré que le chant clair nous conduit à Kaipaus ou l’on retrouve des harmoniques dissonantes mais étrangement calmes. Le son cristallin permet à Mikko de trouver une certaine quiétude sur laquelle s’appuyer avant que la rythmique ne s’enflamme et qu’il ne soit rejoint par son camarade hurleur avant un moment particulièrement cryptique qui mettra le feu aux poudres pour le final qui rejoint le titre éponyme, Kun Valo Minussa Kuoli. Là encore, le groupe mise sur des tonalités majestueuses pour séduire et capturer notre esprit pour finalement mieux le maltraiter, s’ouvrant toujours à plus de violence et de sonorités perçantes qui frappent de manière régulière avant que Kuura ne nous autorise un moment de répit avec son introduction aérienne. La saturation n’est bien évidemment jamais très loin, profitant de la dualité intrinsèque de la musique du groupe pour en renforcer certains aspects tout comme sur Aatos qui propose des moments beaucoup plus marqués pour clore l’album sans renier l’un ou l’autre des aspects de sa personnalité musicale.

Depuis que j’ai découvert Kaunis Kuolematon, le groupe ne cesse de m’étonner. Leur mélancolie glaciale assume pleinement ses racines finlandaises, mais elle est également très personnelle, délivrant des touches uniques qui sont une fois de plus magnifiées sur Kun Valo Minussa Kuoli.

90/100

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