Review 3041 : Darvaza – We Are Him

Le deuxième album de Darvaza est déjà parmi nous.

Trois ans après un premier opus acclamé par la scène Black Metal, Omega (tous instruments, Chaos Invocation, Frostmoon Eclipse, Moloch, Nubivagant, ex-Enepsigos, ex-Fides Inversa…) et Wraath (chant, Behexen, Fides Inversa, Ritual Death, ex-One Tail, One Head, ex-Celestial Bloodshed…) nous offrent enfin sa suite, We Are Him, en partenariat avec Terratur Possessions.

Dès son introduction, Holy Blood nous plonge dans une angoisse théâtrale, mais le Black Metal brut reprend bien vite ses droits et remplace les claviers et autres cordes par des riffs intransigeants et des vociférations rauques. Des mélodies aériennes viennent briser la rythmique massive, nous permettant par la même occasion de respirer un peu avant que la déferlante dissonante ne reprenne, ponctuée de mélodies occultes et d’éruption de rage saisissantes avant qu’A Last Prayer in Gethsemane ne prenne le relai. On sent une touche Old School assumée et glaciale sur ce morceau, mais aussi une agressivité amplifiée et fédératrice qui emplit rapidement l’atmosphère, même lors des passages plus lents et martiaux qui relancent naturellement la machine blasphématoire jusqu’à rejoindre Chaos.Fire.Devotion. Le duo ne nous laissera que peu de répit sur ce morceau, démarrant au quart de tour pour finalement atteindre un passage oppressant qui bien que plus dépouillé reste tout aussi oppressant avant que les riffs impénétrables ne refassent surface, pour ne s’effacer que sur le final angoissant avant l’arrivée de Lazarus. Ce nouveau morceau est lui aussi ancré dans les tonalités pesantes, lenteur aidant pendant que le vocaliste scande son nom de manière ritualistique alors que les harmoniques s’intensifient à l’inverse de Blood of No-One qui propose immédiatement une rythmique soutenue. Même lorsque les riffs semblent ralentir, l’oppression reste palpable, comme pour annoncer la prochaine vague et ses sonorités unificatrices qui font du groupe une seule entité que nous rejoignons grâce à la musique avant qu’elle ne s’apaise pour Slaying Heaven. Les quelques notes brumeuses en arrière-plan sont du plus bel effet pour soutenir les riffs presque un peu trop doux mais qui collent parfaitement à cette avancée ritualistique vers Darvaza, titre éponyme qui signe la fin de l’album avec une ferveur rare, revenant à l’essence brute du Black Metal et qui laisse le vocaliste rugir en compagnie de quelques choeurs pendant que la rythmique nous matraque une dernière fois, tout en permettant à quelques leads de nous envoûter.

Le travail de Darvaza a toujours été estimé dans la scène Black Metal, cultivant une présence assez rare mais massive. We Are Him nous confirme que l’attente en valait la chandelle, et que les forces obscures sont maintenant totalement déchaînées au sein de leurs riffs.

90/100

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