Olde Outlier vit seul.

Né des cendres d’Innsmouth, le groupe formé par les frères Beau (guitare) et Neil Dyer (batterie) recrute Ben Askew (guitare, ex-Grenade), Appleton (chant) et Greenbank (basse) pour construire son premier album, From Shallow Lives to Shallow Graves.

On débute sur le riffing saccadée mais accrocheur de The Revellers, titre aux hurlements macabres qui corrobore avec son approche agressive mais relativement simple qui s’autorise quelques mélodies, notamment grâce à une basse parfois assez douce. Quelques touches de complexité occulte viennent corrompre la progression du titre, créant des passages presque guillerets corrompus par les cris, mais les leads reprennent bien vite ces notes perturbantes qui excitent notre esprit avant un passage plus lent qui mène à l’oppressante The Pounding of Hooves et à ses patterns plus directs. Les parties vocales restent toujours aussi funèbres, ajoutant la touche fumante à une rythmique déjà pesante et impénétrable qui nous attire inlassablement avant de ralentir sensiblement pour adopter des fumets Doom lancinants qui deviennent presque ritualistiques avec les choeurs. Les grognements sauvages refont sporadiquement surface, notamment sur le final qui revient à la rythmique de base avant d’adopter la légèreté de Swept, qui va elle aussi s’offrir un break plus épuré et s’ancrer une fois de plus dans le Doom malgré le retour de la saturation malsaine, mais la folle danse reprend à son tour et teintera le reste du titre de ce voile enivrant bien que très spasmodique. La fin du morceau s’articule entre sample et gémissements, puis All Is Bright frappe à son tour, retrouvant dans un premier temps des patterns plus énergiques qui permettent au vocaliste de se déchaîner à nouveau, puis les touches cérémoniales reviennent apaiser les esprits, développant presque des touches Prog qui durent et finiront par clore l’album.

Bien qu’assez confidentiel, From Shallow Lives to Shallow Graves propose une multitude d’influences, le rendant bien moins accessible qu’un album de Death Metal classique. Olde Outlier n’hésite pas à intégrer des touches Black, Doom ou Prog à ses riffs pour créer la sensation voulue à chaque instant.

75/100

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