Review 3051 : Ildaruni – Divinum Sanguinem

Ildaruni plonge dans les ténèbres.

Après des débuts dans le Pagan Metal, le groupe arménien mené par Robert Meliksetyan (guitare), Arthur Poghosyan (batterie), Artur Arushanyan (guitare) et Narek Avedyan (chant, Avarayr) renouvelle sa collaboration avec Black Lion Records pour la sortie de son deuxième album, Divinum Sanguinem.

La basse a été enregistrée par Artak Karapetyan (basse/chant, Eternally Scarred) avant son départ du groupe.

Nous sommes accueillis dans une atmosphère mystérieuse par Mithras Alone is My Wreath, une introduction assez lente aux racines orientales doublée de quelques percussions et choeurs lointains qui nous mène à The Ascension of Kosmokrator, une véritable vague de noirceur mélodieuse et furieuse qui emporte notre esprit nous ensevelit de ses influences les plus sombres et oppressantes. On retrouve tout de même des éléments très majestueux qui contrastent avec les parties vocales plus agressives, mais également quelques rappels de leurs débuts plus sauvages avant un final plus martial, puis Of Nomos and Flaming Flint Stone prend le relai et nous enveloppe dans sa brume opaque avant de révéler sa vraie puissance. Les harmoniques cinglantes ne se privent pas pour rejoindre une rythmique effrénée tout en imposant leur dissonance et leur froideur, mais le morceau reste féroce de bout en bout, ne s’autorisant de véritable pause qu’avec la cornemuse de Forged with Glaive and Blood qui offre un moment de dépaysement. Les racines vives et accrocheuses reviennent bien vite et happent à nouveau notre attention avec facilité, mais on remarque également ce passage beaucoup plus brut qui vient apporter une vague de puissance supplémentaire avant de revenir à un jeu plus fou sur Zurvan Akrane, multipliant les harmoniques et les patterns saccadés imprévisibles. Un sample vocal naît alors, créant un passage presque déroutant avant que les guitares ne rivalisent à nouveau de notes planantes pour nous captiver. Le solo final est évidemment plus furieux, contrastant avec la quiétude des débuts d’Arcane Sermon qui nous permet de reprendre nos esprits dans une atmosphère mystique avant de remuer à nouveau le crâne en rythme avec l’accélération dévastatrice qui prend le relai et renoue avec l’agressivité ambiante. Les choeurs refont tout de même surface pour créer une touche majestueuse avant de revenir à des sons bien plus lourds et bruts pour un final assez surprenant débouchant sur Immersion into Empyrean qui propose une touche un peu différente faite de leads entêtants et de voiles d’harmoniques plus enivrants qui nous font perdre la notion du temps entre deux charges virulentes. On note tout de même ce passage bien plus pesant avant que le titre ne prenne fin, suivi par la touche Folk de Scorching Pathways to Samachi qui ne dure pas et fait place à l’atmosphère belliqueuse que l’on connaît et qui sévit à vive allure, rencontrant diverses parties vocales plus ou moins bestiales, qui finiront par clôturer le morceau avec cette touche occulte. Il est temps pour l’album de prendre fin avec Divinum Sanguinem, titre éponyme qui sait tout autant verser dans la violence pure et les mélodies déchirantes que dans des moments plus modérés qui allient percussions planantes avec des riffs assez doux ainsi que des choeurs hypnotiques, mais aussi alterner naturellement entre les deux atmosphères avant un final grisant.

Ildaruni n’a pas renié ses racines, les intégrant volontiers à son nouveau mélange beaucoup plus sombre et aérien, ce qui donne à Divinum Sanguinem une saveur un peu plus diversifiée, alternant rage et une certaine quiétude planante.

90/100

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