Review 079 : Soilwork – Sworn To A Great Divide

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On va revenir sur mon style de prédilection, le Death Mélodique Suédois ! Vous connaissez probablement Soilwork (anciennement Inferior Breed de 1995 à 1996) formé par Björn “Speed” Strid qui est le seul rescapé du line-up d’origine.

Actuellement entouré de Sven Karlsson (ex-Evergrey) aux claviers depuis 2001, Sylvain Coudret à la guitare depuis 2008 (également dans Scarve) et son compère David Andersson à l’autre guitare depuis 2012 (Mean Streak, The Night Flight Orchestra), mais aussi plus récemment Markus Wibom à la basse depuis 2015 et Bastian Thusgaard derrière les fûts depuis l’an dernier, après le départ de Dirk Verbeuren après 12 ans de bons et loyaux services pour rejoindre Megadeth.
Ce qui a motivé Björn pendant toutes ces années, c’est sa volonté de perpétuer le “Gothenburg Death Metal”, et c’est cette passion qui l’a conduit à écrire avec ses compagnons dix albums et deux EP. Nous allons nous pencher sur le sixième album. Sworn To A Great Divide, sorti en 2007, est littéralement le point central de la discographie du groupe. Autant au niveau des dates que de la composition en elle même, les quatorze titres ne renient nullement les débuts violents du groupe, mais nous plongent aussi dans des rythmiques entêtantes et mélodiques. Une pochette dessinée par Seth Siro Anton (Septicflesh) et une production assurée par Devin Townsend (Devin Townsend, ex-Strapping Young Lad…) et Peter Wildoer (Darkane, James LaBrie…), ça vous parle ? Je vous laisse apprécier directement.

L’album débute tout en finesse avec le riff malsain et torturé du titre éponyme, Sworn To A Great Divide. Les blasts sont légions pour accompagner la voix démentielle de Björn Strid sur une rythmique monumentale de ses camarades. Une pause est respectée avant chaque refrain pour repartir de plus belle. On passe à Exile qui arrivera plus lentement pour des riffs qui annoncent un titre beaucoup plus axé sur l’aspect mélodique, alors que Breeding Thorns mélangera habilement les deux. Le groupe a définitivement imposé sa touche sur un style pratiqué par bon nombre de groupes.
Your Beloved Scapegoat restera ancré profondément dans votre esprit avec des riffs atmosphériques au possible, secondés par un clavier entraînant, alors que The Pittsburgh Syndrome va redéfinir l’approche de la violence dès le début du titre. Blasts, rythmique rapide, et hurlements bestiaux. I, Vermin sera plus subtile avec des power chords épaulées du clavier, alors que Light Discovering Darkness s’orientera uniquement sur le côté mélodique, nous laissant face à une violence inhérente. Cependant, il est fort possible que vous vous fassiez assommer dès le réveil par le riff martial d’As The Sleeper Awakes.

Silent Bullet repartira sur un riff saccadé alors que Sick Heart River fera contraste avec une rythmique lourde, mais aussi très aérienne. Il est parfaitement possible que vous entriez dans une sorte de transe si ce morceau vous plaît autant qu’à moi. On arrive sur mon titre favori… Autant au niveau des paroles, que de l’instrumentale, 20 More Miles est pour moi le titre parfait de Soilwork. Björn Strid alterne sa voix claire et sa voix hurlée pour nous surprendre en continu avec cette petite merveille.
L’album est fini ? Mais non, il reste les pistes bonus ! Martyr et son introduction aussi hypnotique que le refrain, la motivante Sovereigns ainsi que l’entêtante Overclocked. Le break de ce dernier titre a été, à mon seul et unique avis, inspirant pour toute une génération de groupe de Metalcore/Deathcore.

 

Je vous avais prévenu, non ? Soilwork est un véritable monstre, et cet album correspond pour moi au moment où ils ont réellement trouvé leur style. Une niche bien définie dans un style qui n’a eu de cesse de se renouveler sans perdre ses racines depuis presque trente ans. Le groupe tourne très souvent en Europe, et leurs shows sont considérés comme excellents, autant visuellement qu’humainement. Foncez les voir en festival cet été ! En tout cas, moi j’y serais !

90/100

 

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