Review 102 : Cannibal Corpse – Kill

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Aujourd’hui, nous allons écouter un album de l’une des légendes du Death Metal les plus violentes et les plus gore, à l’imagerie décharnée et censurée dans de nombreux pays. Cannibal Corpse, un groupe américain dont la seule et unique volonté est de repousser les limites de la violence et de l’horreur.

dé en 1988 par Alex Webster (basse, jouant aussi avec Conquering Dystopia et Blotted Science), Paul Mazurkiewicz (batterie) et Chris Barnes (chant, actuellement dans Six Feet Under), le groupe sort quelques albums qui sont considérés par beaucoup comme des essentiels du genre. En 1993, Rob Barrett (guitare) entre dans le groupe (qu’il quittera quatre ans plus tard pour revenir en 2005), puis George “Corpsegrinder” Fischer (chant, également dans Paths Of Possession et Serpentine Dominion) remplace Chris au chant en 1995. En 1997, c’est Pat O’Brien (guitare) qui rejoint la formation. Quatorze albums, tous aussi puissants les uns que les autres. Mais celui qui va nous en mettre plein la face aujourd’hui, c’est Kill, sorti en 2006. Préparez les haches.

On démarre sur les chapeaux de roue avec The Time To Kill Is Now, et son hurlement surpuissant. La rythmique ferait headbanguer un zombie, les harmoniques sont sanglantes à souhait, et la voix de Corpsegrinder colle parfaitement à la mixture lourde au son à la fois gras et moderne en deux minutes. On enchaîne avec Make Them Suffer, mon titre préféré. Rapide, efficace, des riffs à la fois imposants et entraînants, avec une voix démentielle qui est à mi-chemin entre un growl caverneux et un scream à vous glacer le sang. Le groupe continuera de nous asséner des mandales pachydermiques avec Murder Worship, un titre à la rythmique saccadée et aux guitares qui débitent des notes de manière aussi impressionnantes que la voix de Corpsegrinder est sans concession.
Necrosadistic Warning renforcera l’aspect mur de son avec une coordination parfaite entre la rythmique et la double pédale, ce qui donne l’impression de se faire projeter en continu tout au long de ce titre. Un autre de mes titres favoris, Five Nails Through The Neck, pousse les musiciens à rivaliser de technicité pour parvenir à leur fins. A noter également un cri surpuissant et d’une durée monumentale juste après un break bien placé. Plus rapide que précédemment, Purification By Fire ressortira les blasts pour nous enfoncer encore un peu plus dans le sol alors que Death Walking Terror nous fera tous headbanguer grâce à ses riffs saccadés à l’extrême et la basse extrêmement efficace d’Alex Webster.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand on sait que les américains nous ont composé Barbaric Bludgeonings ? Toujours aussi lourd, le son de Cannibal Corpse fait des ravages sur les nuques les plus fragiles, mais rassurez-vous car The Discipline Of Revenge s’axera plus sur l’aspect technique et les harmoniques. Après le solo final, les derniers riffs nous jetteront droit sur la rythmique acérée de Brain Removal Device. A nouveau plus saccadée, cette composition vous promet de belles courbatures après un passage dans le pit.
Nouvelle accélération avec Maniacal et ses harmoniques démoniaques placées juste avant des riffs endiablés. La vitesse semble être le maître mot de cette fin d’album, car Submerged In Boiling Flesh suivra le même mouvement, tout en se laissant guider par les hurlements de Corpsegrinder. Le dernier titre, Infinite Misery, cassera le rythme avec une vitesse réduite mais un son beaucoup plus lourd qu’à l’accoutumée. Si ce changement permet de surprendre l’auditeur, il restera fidèle aux principes du groupe qui est de proposer une musique toujours aussi puissante et violente, mais cette fois en instrumental uniquement.

Passés maîtres dans l’art du Death Metal, Cannibal Corpse est également un démon qui ne s’arrête jamais. Si cet album n’est pas le plus connu, il est sans conteste d’une efficacité redoutable. Les tournées du groupe rameutent des fans en furie aux quatre coins du monde, et leur son est généralement excellent. Pas de fioritures, juste du Death Metal.

90/100

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