Review 240 : Cytotoxin – Nuklearth

Radiations détectées pour la sortie du nouvel album de Cytotoxin.

Intitulé Nuklearth, il est est le quatrième du groupe, créé en 2010 par Grimo (chant, ex-Extinctionist), V.T. (basse) et Fonzo (guitare). Pour compléter la formation, on retrouve Jason (guitare, ex-The Last Hangmen) et Stephan Stockburger (batterie, ex-Voice), et c’est à cinq qu’ils donnent vie à leur Chernobyl Death Metal, un Brutal Death puissant.

On entre directement dans le vif du sujet avec Atomb, un titre lourd, violent et intransigeant. Le groupe allie sans mal technicité, parties groovy et riffs gras avec un growl surpuissant et des leads perçants. Déjà révélée il y a quelques temps, Lupus Aurora prend la suite. Le titre frappe fort et la précision des musiciens est impressionnante, tant sur les leads que sur la rythmique. On enchaîne avec Uran Breath, une véritable avalanche de lourdeur en continu qui compte à la fois sur un blast féroce que sur les riffs en eux-mêmes. Très entraînant, il laisse la place à Dominus, un titre à la fois imposant, remuant et perçant. On y retrouve cette patte technique qui se mêle à une rythmique efficace sous les vociférations du vocaliste. La rythmique ralentit pour placer un break dévastateur avant de repartir. La vitesse est de la partie pour Drown in Havoc, permettant de lier harmoniques tranchantes, hurlements gutturaux et cette fureur dans les riffs.
Vous espériez une pause ? Raté, car Soul Harvester et son groove ronflant prend la suite, en alternant avec quelques accélérations ravageuses. On retrouve également la voix d’Elliot Desgagnés (Beneath the Massacre) pour deux fois plus de violence avant de passer à Coast of Lies. Sans surprise, le titre est massif, truffé de petites éruptions de technicité, mais surtout très prenant. Autre collaboration, c’est Ben Duerr (Hollow Prophet, Shadow of Intent) qui accompagne les allemands pour Quarantine Fortress. Ultra-rapide, la composition fera sans souci remuer une fosse entière. Petit moment de répit avec Dead Zone Anthem, un sample inquiétant, une voix à moitié cybernétique qui nous parle, puis Nuklearth nous tombe dessus avec toute la fureur et la violence que le groupe est capable de déployer. Entre Brutal Death, sons dissonants, mélodies frénétiques et hurlements, le groupe avance à pleine vitesse en nous piétinant. C’est un compteur Geiger en pleine action qui introduit Mors Temporis, un final au piano à la fois mélancolique, sombre et tragique. 

Mission accomplie pour Cytotoxin. Nuklearth nous explose en pleine face du début à la fin, révélant tout le potentiel de frappe du groupe. Si la puissance est sans nul doute le maître mot de cet album, technicité et maîtrise sont également au programme.

85/100

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