Review 251 : Ulver – Flowers of Evil

Si l’expérimentation musicale ne vous fait pas peur, vous n’avez pas pu rater Ulver.

Créé en 1993 en Norvège le groupe joue un Black/Folk qui change progressivement pour arriver à ce Post-Punk/Ambiant/Avant-Garde que le groupe nous offre à présent. Côté line-up, on retrouve Kristoffer Rygg (chant/programmation, ex-Arcturus, ex-Borknagar), Tore Ylwizaker (claviers/programmation), Ole Alexander Halstengård (programmation), Stian Westerhus (guitare), Jørn H. Sværen (divers) et Ivar Thormodsæter (batterie) pour Flowers of Evil, le seizième album du groupe.

Un son à la fois doux, oppressant, planant et piquant nous saisit directement. One Last Dance ouvre cet univers, avec un chant éthéré, une rythmique cosmique et des instruments qui contribuent à cette ambiance enchanteresse. Si le vocaliste mène clairement l’ambiance, les claviers l’aident dans cette tâche, tout comme sur Russian Doll, un morceau intrigant. Légèrement plus sombre que le précédent, il use des mêmes techniques pour nous hypnotiser, nous faire voyager à travers les pensées des musiciens. Très entraînant, Machine Guns and Peacock Feathers capture à nouveau notre esprit et le fait virevolter grâce à une guitare saturée, une rythmique douce et un chant prenant. Hour of the Wolf revient sur des sonorités plus sombres, mais toujours aussi captivantes grâce à un clavier mélancolique, alors qu’Apocalypse 1993 joue sur des sonorités dansantes pour contraster avec cet univers très lourd. Retour de cette langueur prenante pour Little Boy, un morceau entêtant. Bien plus agressif au niveau de la batterie, il use également de quelques effets sonores pour oppresser notre esprit, ainsi que d’un final étrange avant Nostalgia. Il va sans dire que la mélancolie règne sur ce morceau, et le vocaliste est accompagné de choeurs féminins qui retranscrivent une certaine légèreté. Dernier titre, A Thousand Cuts est de loin le morceau le plus sombre et triste. Mais la rythmique est toujours entêtante, planante et le contraste est grisant.

Bien qu’à nouveau très éloignés du Metal pur, Ulver nous offre un son incroyable. A la fois pur et malsain, oppressant et léger, Flowers of Evil est un album surprenant et riche. Le son du groupe nous captive instantanément et ne nous relâchera qu’une fois la dernière note terminée.

85/100

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