Tungsten est une histoire de famille.
Créé en 2016 sous le nom de Strokkur par Anders Johansson (batterie, Manowar, ex-Hammerfall, ex-Yngwie Malmsteen) et ses fils Karl (basse/chant) et Niklas Johansson (guitare), le groupe recrute Mike Andersson (chant, Fullforce, ex-Cloudscape) et sort un premier album. Aujourd’hui, les quatre musiciens nous offrent Tundra, le troisième album issu de leur collaboration.
Après des claviers au son moderne, Lock and Load débute. Mêlant Power Metal et tonalités énergiques, le titre est efficace et accrocheur, utilisant en majorité la voix claire du vocaliste, mais également quelques screams. On continue avec Volfram’s Song, un morceau tout aussi entraînant et plutôt lourd, ce qui contraste avec les quelques claviers et cette douce voix, ajoutant quelques influences Pagan, alors que Time est plutôt dansante. On imagine sans peine une fosse entière sautiller au rythme des riffs des suédois, alors que le headbang sera de mise pour Divided Generations. Le titre est plus massif, plus sombre, et pourtant tout aussi prenant. Il est aisé de se laisser prendre par ces riffs entourés par une batterie omniprésente. King of Shadows, le titre chargé de présenter l’album, est également assez imposant et mélange ces tonalités sombres avec des harmoniques plus douces et un clavier entêtant. Les riffs épiques font leur effet, et le morceau n’hésite cependant pas à inclure une rythmique très Heavy.
Tundra, le titre éponyme, relance immédiatement la machine, et ce sont à nouveau des tonalités dansantes, presque Folk, qui vont faire autant danser que remuer les fosses du monde entier, grâce à des passages plus violents. Paranormal renoue avec ces tonalités modernes et un jeu de batterie chiadé, alors que le reste de la rythmique reste tout de même assez traditionnel, et qu’on arrive sur Life and the Ocean, qui est une ballade douce et planante. Cette guitare acoustique fait voyager notre esprit, puis la saturation vient alourdir la composition sur le final. I See Fury part dans la vitesse et l’agression pure avant de s’adoucir quelque peu, grâce à des claviers et des harmoniques, puis les sonorités de This Is War frappent, avec à nouveau quelques influences Folk. Le groupe étale également d’autres influences pour donner un sursaut d’énergie à sa musique avant Here Comes the Fall, le dernier morceau. De loin le plus long, le titre se permet de joindre des éléments épiques, Symphoniques, mais également plus lourds, et de jouer avec les capacités respectives des musiciens avant de refermer l’album.
Mêlant plusieurs influences sur une base Heavy/Power aux mélodies prenantes, Tungsten s’impose comme l’un des prochains groupes à suivre. Tundra n’est pas leur premier essai, et il confirme à la fois la volonté du groupe, mais également leur capacité à créer des titres intéressants.
80/100