Interview : 7 Weeks

Pour la sortie de leur nouvel EP, What’s Next?, je me suis entretenu avec Julien Bernard, fondateur et chanteur/guitariste/bassiste du groupe 7 Weeks.

Salut à vous et merci de prendre de votre temps pour mes questions ! Tout d’abord, je vous laisse présenter le groupe pour quelqu’un qui ne connaît pas du tout 7 Weeks !
Julien Bernard (guitare/basse/chant) : Salut on est un groupe de Heavy-Rock qui a sorti son premier album en 2009 et pas mal tourné dans toute l’Europe. On sort aujourd’hui un EP qui s’appelle What’s Next? qui fait suite à Sisyphus album sorti en début d’année.

Pourquoi avoir choisi ce nom 7 Weeks ?
Julien : Je ne réponds plus à cette question depuis de nombreuses années ahaha 😉 La réponse est facile à trouver sur le net.
NDLR: Il y aurait eu sept semaines entre la création du groupe et sa première entrée en studio pour enregistrer la première démo intitulée… 7 Weeks.

2020 a été assez spéciale pour tout le monde mais surtout pour vous, puisque vous avez sorti Sisyphus, votre cinquième album, en début d’année, puis What’s Next?, votre quatrième EP, en fin d’année. Comment vous vous sentez par rapport à ces sorties ?
Julien : On se sent comme un groupe qui essaye de trouver des solutions et des alternatives à une situation qui nous empêche de tourner et de défendre notre album sur scène, l’écriture et la réalisation  de projets comme ce EP et les singles/clips qui l’accompagnent sont motivants et nous empêche de tomber dans l’apathie;) On n’aime pas rester à rien faire ou subir une situation.

Comment ont été composés l’album et l’EP ? Est-ce que vous avez cherché à nous raconter une histoire, à faire passer un message ?
Julien : Sisyphus était basé sur la symbolique de Sisyphe et son approche Camusienne, What’s Next? est dans cette continuité car ils sont étroitement liés. Il n’y a pas de message, tu peux simplement trouver que les textes te parlent si tu considères que la vie est un éternel recommencement et que l’on trouve son épanouissement dans le chemin plus que dans le but, que la création, la recherche sont plus importantes que l’œuvre en elle-même.

Côté du son, on navigue entre Rock, Heavy Metal, quelques parties plus Stoner, un peu de Prog… comment arrivez-vous à mélanger toutes vos influences en un seul son ?
Julien : Des années de pratique et une ouverture d’esprit musicale importante 😉

A part la musique que vous écoutez, qu’est ce qui vous inspire au quotidien pour écrire/composer ?
Julien : Notre condition d’artiste pour la plupart, des choses plus personnelles mais déformées ou exagérées pour en faire quelque chose de plus marquant. Le fait d’avancer est très présent dans ces 2 sorties, on parle beaucoup de laisser sa zone de confort derrière soi, de ne pas avoir peur d’aller de l’avant.

Le groupe a connu pas mal de changements de guitaristes au cours de bientôt quinze années d’existence, comment est-ce que vous gérez ces départs et ces arrivées ?
Julien : En travaillant et répétant beaucoup ahaha 😉 Je compose la plupart des parties guitare donc je peux maintenir une récurrence de ton et de sons malgré les changements, ensuite chaque guitariste apporte sa propre touche et c’est cela qui donne une couleur différente sur les morceaux sans perdre en cohérence avec le reste de la discographie du groupe.

Malheureusement le Covid-19 a foutu en l’air pas mal de choses cette année, dont votre tournée prévue en mars 2020, comment ça s’est passé niveau organisation ? Est-ce que vous avez déjà des plans pour l’avenir du groupe ?
Julien : Oui bien sûr, la plupart des dates ont été reportées et d’autres se sont calées sur 2021 mais à l’heure actuelle on ne peut pas encore assurer que tout se passera aussi simplement;) Les prochaines semaines nous en diront plus.

Comment est-ce que vous avez fait pour rester actifs en tant que groupe pendant cette période d’ailleurs ?
Julien : On fait un EP et des clips 😉 On a répété, continué à bosser et répéter dès que la situation le permettait.

Je vous ai vus sur scène en 2013, dans une MJC à Poitiers, mais vous avez fait pas mal de chemin depuis, dont certains festivals assez importants en France. Qu’est ce que ça fait de passer d’une scène minuscule devant une poignée d’étudiants à une grande foule ?
Julien : Le concert à la MJC était à la fin d’une grosse tournée où on avait notamment fait le Hellfest donc c’était plutôt le cas contraire. Ça ne nous pose pas de problème, il n’y a pas de petit concerts, juste des concerts. Les grosses scènes demandent juste un savoir faire particulier car tu es moins proche des gens et tout est déformé, le son, la perception de l’attitude, l’attente des gens etc. J’aime autant jouer dans un petit festival à la campagne avec un accueil très simple et quelques centaines ou dizaines de personnes que dans des gros festivals.

Te souviens-tu de la première fois où tu as pris un instrument ? Quand et comment est-ce que ça s’est passé ? Est-ce que tu as fait des “erreurs de débutant” ?
Julien : Il y a très longtemps ! j’étais allé voir des potes qui répétaient et à un moment le gratteux m’a dit de prendre sa guitare pour essayer en me disant “c’est simple tu appuies juste sur la 1ere case de temps en temps”. C’était génial, j’ai tout de suite adoré ! Quant aux erreurs de débutant, on apprend tout au long de sa vie, rien n’est jamais acquis. Ma première grosse erreur était d’avoir composé plein de morceaux sans m’être accordé puis j’ai eu un accordeur et je n’ai jamais réussi à retrouver les idées ahaha;)

As-tu un petit mot à dire sur la scène Rock/Metal en France ?
Julien : Elle est bien, j’espère qu’elle ne va pas trop souffrir de ce qui se passe. C’est important que les gens achètent les disques des groupes indés, le streaming c’est bien, mais le disque c’est une économie indispensable aux groupes qui ne sont pas sur des majors dans une période où il n’y a plus de concerts.

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir en tant que musicien ?
Julien : Il y a trop de super souvenirs pour en choisir un, en tous les cas il y en a plein. Les mauvais on en rigole souvent après, finalement. Rencontrer des gens bien est souvent le meilleur souvenir. Rencontrer des cons, on oublie.

Si je te demandais de comparer la musique de 7 Weeks à un plat français, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Julien : Est-ce que quelqu’un t’as déjà répondu de la daube à cette question ? 😉 Sérieusement je ne vois pas, un bon steak frites mais avec une super bonne sauce hyper originale peut-être.

Quelles sont tes passions en dehors de la musique ?
Julien : J’aime lire et mater des films, je n’ai pas de passion vraiment en dehors de la musique.

Si tu devais choisir un métier, hors de la musique, qu’est ce que ce serait ?
Julien : Gardien de parc naturel en Ecosse et sinon ouvrir mon club/resto avec un pote.

Dernière question : je te laisse créer la tournée de tes rêves avec 7 Weeks en ouverture et trois autres groupes !
Julien : La tournée de mes rêves ne serait pas avec 7 Weeks en ouverture mais en tête d’affiche 😉 Mais bon en ouverture de Metallica, Led Zeppelin (s’ils se reformaient), King Crimson, Queens Of The Stone Age, etc… ou n’importe quel autre groupe dont je suis fan et qui tourne encore serait génial.

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