Review 373 : Deeds of Flesh – Nucleus

Impossible pour vous de ne pas connaître Deeds of Flesh si vous appréciez le Death Metal.

Créé en 1993, le groupe s’ancre directement dans la brutalité la plus pure grâce au talent d’Erik Lindmark (guitare/chant, RIP 2018, ex-Disgorge). Les changements de line-up sont fréquents, et certains membres du groupe fondent le label Unique Leader Records en 1999. Mais en 2018, après huit albums, le fondateur du groupe s’éteint, ne laissant d’autre choix à Ivan Munguia (basse, Continuum, ex-Arkaik), Craig Peters (guitare, Destroying the Devoid, ex-Arkaik), Jacoby Kingston (chant, ex-bassiste) et Darren Cesca (batterie, Goratory, Serpent of Gnosis, ex-Arsis) que de réaliser Nucleus, le neuvième album, avec ses compositions.

Mais les membres du groupe ne sont pas les seuls à vouloir lui rendre un dernier hommage, comme en témoigne l’incroyable liste de guests issus de la scène Death Metal. On retrouve donc Decrepit Bill (Decrepit Birth), Obie Flett (Inherit Disease, Pathology), Anthony Trapani (Odious Mortem), Luc Lemay (Gorguts), George « Corpsegrinder » Fisher (Cannibal Corpse, Paths of Possession, Voodoo Gods, ex-Monstrosity), John Gallagher (Dying Fetus), Matti Way (ex-Abominable Putridity, ex-Disgorge, ex-Pathology), Frank Mullen (ex-Suffocation), Jon Zig (Images of Violence, Serpentian), Dusty Boisjolie (ex-Severed Savior), Robbe Kok (Arsebreed, Disavowed) pour “quelques” ajouts niveau chant, et Matt Sotelo (Decrepit Birth, ex-Decapitated) pour un solo de guitare. Prêts ?
Après une introduction axée SF pour Odyssey, la violence démarre aussitôt. Le son est lourd, les leads futuristes, et le chant imposant. Un bon premier contact. Sans tarder, Alyen Scourge prend la suite, et on retrouve ces pointes de technicité dans la brutalité la plus pure et grasse. Cette rythmique épaisse et parfois saccadée nous assomme avec l’aide du chant, mais il est temps de faire place aux guests. Ascension Vortex propose une diversité vocale aussi impressionnante qu’imposante, tout en restant dans ce côté gras et agressif, avec notamment la vitesse des riffs. Un côté Old School pour Catacombs of the Monolith et ses harmoniques résonnantes pendant que la rythmique nous écrase de plus en plus. On passe à l’écrasante Ethereal Ancestors qui mélange des riffs surpuissants qui frappent sans relâche avec des hurlements massifs et des leads perçants qui ajoutent ce côté aérien au morceau, révélant la toute-puissance du groupe. Nucleus frappe ensuite, avec ces breaks qui conviennent parfaitement à l’univers de base du guest, tout en respectant à la lettre les codes du groupe, et en incluant un solo perçant. Races Conjoined, le titre suivant, offre des harmoniques riches, une rythmique intéressantes, mais également une dose de violence vocale incroyable, qui joue sur l’alternance des guests pour une lourde diversité. La technicité est également de mise sur Terror, un titre entraînant qui nous lacère grâce aux leads, nous roule dessus grâce à la rythmique, et nous maintient en vie grâce ces cris gras. Onward nous permet de remettre les pieds sur Terre grâce à un sample final mystique, et qui sonne comme un adieu, un dernier au revoir.

Deeds of Flesh a frappé, et Deeds of Flesh nous a écrasés. Nucleus n’est pas seulement un vibrant hommage du gratin de la scène Death Metal, il est également un excellent album qui prouve une fois de plus que le groupe est toujours en pleine forme. Merci Erik pour cet héritage.

90/100

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