Review 394 : Intestine Baalism – Ultimate Instinct

Aujourd’hui, Intestine Baalism fête un anniversaire.

Les douze ans d’Ultimate Instinct, leur troisième album. Créé au Japon en 1991 sous le nom d’Euthanasia, le groupe change de nom en 1994. Ce troisième album sort donc en 2008, et c’est accompagné de Hisao Hashimoto (batterie, Butcher ABC), Kenji Minagawa (basse, ex-Miscreant Invocation) et Kenji Nonaka (guitare) que le fondateur, Seiji Kakuzaki (guitare/chant), nous offre cet album.

Ce qui saisit immédiatement dans cet album, c’est le son. Le mix est monumental, mêlant à la perfection le style Old School du groupe avec les touches mélodiques tranchantes. Bien que sorti en 2008, les influences figurent parmis les maîtres du Death Mélodique ainsi que dans le savoir-faire des japonais. Après un départ canon sur Agony in the Stone Chamber, le groupe frappe avec des riffs surpuissants et un chant caverneux au possible. Les harmoniques sont perçantes, tout comme sur Cry for the Black Sun, un titre viscéral qui nous prouve que le groupe sait parfaitement où il va. Les connaisseurs auront reconnu les influences de Longing for Birth, alors qu’Intestine Baalism écrase tout sur son passage. Awakening, mon titre préféré, joue autant sur une rythmique saccadée que sur une puissance de frappe brute avec ce chant criard. Le titre sent la mort, et il sera impossible de ne pas être pris dans la tornade.
On repart sur des leads perçants et torturés pour Wind of Death, alors que c’est un véritable ouragan de blast qui frappe. La rythmique est plus douce pour Dark Surface, et le groupe en profite pour placer des leads entêtants qui donnent toute leur saveur à ce Death Mélodique sanglant. The Massacre, le titre le plus court, démarre directement en frappant aussi fort que possible, et en calant quelques passages encore plus violents tout en ajoutant une bonne dose de Groove à ces riffs. Le titre éponyme, Ultimate Instinct, nous offre un son épique incroyablement accrocheur, des parties leads transperçantes, une rythmique mélodique à souhaits et un chant morbide. Le groupe s’offre même un break doux pour caler encore plus de leads sans jamais sonner comme un étalage de talent. Galaxy of the Black Sun, le dernier titre, lorgne encore une fois du côté des racines du style pour nous offrir un final inoubliable.

Beaucoup trop sous-côté à mon goût, Intestine Baalism proposait en 2008 une leçon de Death Mélodique. Ultimate Instinct vient compléter une courte mais extraordinaire discographie de la part des japonais, et l’un des meilleurs albums du style selon moi ! Sur scène ? Le groupe n’a fait qu’un seul show hors du Japon, et il était merveilleux.

95/100

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