Review 428 : Fractal Generator – Macrocosmos

Le futur est là grâce à Fractal Generator.

Créé en 2008 au Canada, le groupe nous offre une démo la même année, puis il faut attendre 2015 pour le premier album. Aujourd’hui, 040118180514 (basse/chant, As Autumn Calls, Finnr’s Cane, ex-Wolven Ancestry), 040114090512 (batterie, Symbiotic Growth, ex-Wolven Ancestry) et 102119200914 (guitare/chant, Fleshcraft) nous offrent Macrocosmos, leur deuxième album. 

Selon le groupe, le futur est un univers cruel illustré par Mark Erskine (Scordatura, Stass, Temple of Demigod, Ghoul Chapel…) où se rencontrent Death Metal et Grindcore, avec une bonne dose de technicité et des pointes de Black Metal. Sur neuf titres, le trio nous assène une base lourde aux ambiances dignes d’un film de SF, surmonté par des hurlements massifs. La rythmique est grasse, ultra-rapide, mais surtout travaillée et parfaitement mixée pour faire ressortir en temps voulu chaque instrument. Le contraste entre la rage des musiciens et la douceur des ambiances spatiales épiques font de ce mélange expérimental un excellent défouloir sur lequel headbanguer.
Une fois l’effet de surprise de la surpuissante Macrocosmos passé, on peut facilement apprécier le groove entraînant de Aeon, la lourdeur abyssale de Serpentine ou encore la brutalité rehaussée par les claviers sur Contagion. Les effets cybernétiques et les samples angoissants de Chaosphere nous transportent à coup sûr dans l’univers du groupe, tout comme la noirceur dissonante de Shadows of Infinity. Les influences Black Metal sont plus marquées, mais le groupe n’oublie pas sa base lourde et violente. Même constat pour l’entêtante Pendulum et la douce Primordial, dont les riffs aériens sont renforcés par un rouleau de blast et de double pédale. Plus lente, Ethereal n’en est pas moins oppressante, puisqu’en plus de la recette habituelle très efficace, Chris Finlay (Beyond Within, Fleshcrawl) nous offre des leads perçants. Cette dernière composition déploie toute la puissance du groupe.

Fractal Generator utilise la lourdeur de l’espace pour nous écraser. Macrocosmos mélange les influences lourdes, techniques et agressives, ce qui donne un album riche et brutal, qui joue intelligemment sur des samples massifs.

90/100

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