Review 445 : Eximperitus – Šahrartu

Pour des raisons pratiques, j’appellerai le groupe Eximperitus.

Car en effet, Eximperituserqethhzebibšiptugakkathšulweliarzaxulum possède un nom imprononçable fait de néologismes entre plusieurs langues pour invoquer le Seigneur des Ténèbres. Le groupe se crée en Bielorussie en 2009, et les musiciens préfèrent l’anonymat. Un album sort en 2016 puis c’est Šahrartu, leur deuxième album, qui voit le jour en 2021.

L’album contient six titres aussi occultes, mystérieux, mystérieux et intrigants que le nom du groupe. On commence avec Sahrartu, une introduction instrumentale pesante et entêtante, qui débouche sur Utpada. Le titre est lourd mais captivant, et cette déferlante de blasts et de hurlements sur la rythmique épaisse et dissonante du combo frappe fort. Des tonalités lancinantes nous tiennent en haleine, puis le final nous laisse enfin reprendre notre souffle avant Tahadu. Le titre est plus rapide, mais également plus sombre, et ces frappes assommantes collent parfaitement aux influences Brutal Death du groupe, tout comme ces pointes de technicité. A nouveau, les tonalités mystiques s’emparent des riffs, puis Anhutu débute. Si l’introduction est plutôt entraînante, le rouleau compresseur qui suit nous écrase avant de nous lâcher sur un break avant de reprendre dans la violence oppressante, puis de recommencer jusqu’au glas final. Le long silence nous mène finalement à Inqirad, le plus long titre. Ce morceau est une sorte de climax du Death Metal oppressant et dissonant du groupe, nous donnant l’impression d’être au beau milieu de l’arrivée des ténèbres éternelles sur Terre, menant à une apocalypse certaine. Après dix minutes, Riqutu, une outro aérienne, vient clore cet album, non sans laisser cette trace de noirceur. 

Eximperitus joue plus que du Death Metal. Šahrartu dispose évidemment d’une base de riffs puissants, mais les influences du groupe sont à trouver dans l’oppression pure, la lourdeur intense et la distorsion dérangeante. 

90/100

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