Review 467 : Ad Nauseam – Imperative Imperceptible Impulse

Pour fêter leurs dix ans, Ad Nauseam s’offre un deuxième album.

Les origines du groupe remontent toutefois à 2002, sous le nom de Kaos, puis de 2003 à 2011 sous le nom de Death Heaven, avec un album. Six ans après le premier album sous leur nom actuel, Matteo B. (basse), Andrea S. (batterie, ex-Helvete, ex-Via Dolorosa), Matteo G. (guitare, Continuum of Xul, ex-Hellish God) et Andrea P. (guitare/chant/violon, ex-Reich) nous offrent Imperative Imperceptible Impulse.

Qu’attendez-vous de ce deuxième album ? Un Death Metal aux influences Black dissonantes, à la technicité affirmée et au son oppressant ? C’est gagné. Six titres d’un Death Metal occulte et sombre, pour près d’une heure de saturation folle, d’ambiance étouffante, de hurlements possédés et de lourdeur pachydermique illustrés par Vama Marga (Depths Above, Terra). Le groupe allie passages perçants, rythmique lourde et atmosphère terrifiante afin de nous captiver et de nous déranger, à commencer par Sub Specie Aeternitatis. Les tonalités obsédantes s’entrechoquent, tout comme sur Inexorably Ousted Sente, dont les rares pauses annoncent une reprise imminente de leur art millimétré. Coincidentia Oppositorum, le morceau le plus long, mettra les nerfs des mélomanes les plus aguerris à rude épreuve, et je relèverai tout particulièrement cette accélération dont l’explosion aussi attendue que surprenante nous écrase d’un seul coup. A nouveau, la rythmique se pose, repart de plus belle, et le chant nous dévoile quelques aspects intéressants, alors qu’Imperative Imperceptible Impulse, le titre éponyme, est un nouveau cocktail dangereusement addictif de noirceur, riffs remuants et hurlements profonds. Une nouvelle fois, les sons effrayants et entêtants priment avec Horror Vacui, un morceau qui alterne l’épouvante et l’oppression pure avec la violence, et quelques moments d’une sombre quiétude, puis c’est avec Human Interface To No God que le groupe termine cet album. Une première partie de violence incontrôlable, qui allie des riffs effrénés, une basse claquante et du blast beat, puis c’est un final doux et inquiétant qui nous laisse reprendre notre souffle.

Le premier album d’Ad Nauseam avait été acclamé par la critique, et il n’y a aucun doute : Imperative Imperceptible Impulse le sera également. Violence, oppression, rage, dissonance et un savoir-faire impie sont au rendez-vous.

95/100

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