Review 505 : Witherfall – The Curse of Autumn

L’ouragan Witherfall est de retour.

Créé en 2013, le groupe composé de Joseph Michael (chant/claviers, Sanctuary, ex-White Wizzard), Jake Dreyer (guitare, Iced Earth, ex-White Wizzard), Anthony Crawford (basse) et Marco Minnemann (batterie, Vindictiv, Aeonsgate, ex-Ephel Duath, ex-Necrophagist), leur nouvelle recrue, est prêt à nous dévoiler The Curse of Autumn, son troisième album. En live, ils sont accompagnés du claviériste Alex Nasla, et l’artwork est signé Kristian “Necrolord” Wåhlin (Bathory, At the Gates, Dissection, Dark Funeral, Tiamat…).

Après une courte introduction nommée Deliver Us Into The Arms Of Eternal Silence sur laquelle les musiciens nous donnent le ton d’un Heavy/Power Progressif lourd, c’est The Last Scar qui débute. Le titre est rapide et épique, mêlant des influences diverses et des pointes de technicité, autant dans l’instrumentale que dans cette voix qui passe d’un chant clair solide à des passages aigus ou même des cris. Le refrain est clairement entraînant, les leads perçants, tout comme la groovy As I Lie Awake. Le titre est plus mélancolique mais tout aussi travaillé, laissant les instruments développer cet univers froid et prenant. On passe à la douce Another Face, un titre plutôt tranquille sur lequel la basse joue un rôle très important. L’instrument est parfaitement audible sur tous les morceaux, mais il donne à cette composition de petites touches énergiques.
Tempest est la suivante, et bien que le son soit doux, on sent que l’énergie ne demande qu’à surgir de ces riffs chiadés et saccadés. Il ne faudra d’ailleurs pas longtemps aux musiciens pour nous proposer un son lourd et rapide, bien qu’entrecoupé de passages plus calmes, dissonants et aériens. Une rapide transition avec Curse of Autumn, une courte composition sur laquelle le chanteur nous captive avec sa voix douce, puis laisse place aux instruments ainsi qu’à The Unyielding Grip Of Each Passing Day, un titre instrumental sur lequel une rythmique lourde sert de base à des leads perçants et ultra-rapides. The Other Side of Fear est la suivante, reprenant les éléments entêtants de la composition précédente, tout en y ajoutant une dose de rage grâce à cette voix puissante. Le morceau est à la fois une friandise pour mélomane, et une bande-son pour une séance de headbang frénétique, où se mêlent tous les aspects de la musique du groupe.
Le tempo ralentit avec The River, une douce Power ballad sur laquelle les musiciens truffent leur rythmique d’émotions, de mélancolie et de sonorités perçantes, permettant également au chanteur de jouer avec ses capacités vocales. Le groupe nous propose ensuite … And They All Blew Away, la composition la plus longue de leur entière discographie. Peu importe ce que vous aimez dans la musique de Witherfall, vous le trouverez dans cette longue et intense composition, qui passe d’un chant mélancolique à une instrumentale complexe, une rythmique lourde, des hurlements, une langueur écrasante, et des leads transperçants. Après ce chef d’œuvre, le groupe referme cet album avec Long Time, une douce composition acoustique qui laisse les musiciens jouer avec leur sensibilité.

Witherfall est de plus en plus impressionnant au fil du temps. Si les précédents albums avaient déjà placé la barre très haut, The Curse of Autumn leur permet de se hisser au niveau des titans du Power Metal Progressif. Les influences du groupe sont nombreuses, et elles leur permettent de faire très exactement ce qu’ils veulent où ils le veulent.

95/100

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