Review 510 : Zaratus – In The Days Of Whore

Le duo grec Zaratus est de retour.

Après un premier EP en 2019, l’année de la création du groupe, Stefan Necroabyssious (chant, Varathron, Katavasia, Funeral Storm, ex-Kawir) et Bill El (tous instruments, Soulskinner, Thou Art Lord, ex-Terra Tenebrae) sortent In The Days Of Whore, leur premier album.

Le Black Metal grec possède un son très particulier, et chaque groupe a une identité propre au sein de cet univers. Zaratus n’y fait pas exception, et on le découvre avec la sombre et mélancolique Ceremonies Before Light’s Existence. Les vociférations du chanteur apportent une part d’agressivité aux influences lancinantes macabres, teintées de sons étranges et intrigants. Les tonalités mystiques se poursuivent sur Darkness And Decay, un morceau Old School et plus brutal que le précédent. Blast, riffs rapides et cris effrayants rencontrent des parties plus majestueuses et douces, tout comme sur In The Days Of Whore. Le morceau a beau être sombre, une certaine beauté angoissante se dégage de ces riffs perçants et de ces grognements effrayants. On retrouve également quelques percussions plus traditionnelles, ainsi qu’une ambiance malsaine, comme au sein de la pesante The Haunted Palace. L’oppression est plus grande et plus intense, alors que les riffs prennent de la vitesse sans perdre cette noirceur qui grandit jusqu’à exploser lors de mélodies tranchantes aux influences épiques. On ressent à nouveau une langueur pesante pour Chaos And Blood, un titre lent et majestueux mais brut qui pioche dans des racines Classiques, alors qu’Heritage Of Fire est un titre beaucoup plus direct et épique. A nouveau, ce son vieilli est très accrocheur, et nous plonge au coeur des anciens mythes avant un final transcendant. Le dernier titre, Zoroastrian Priests, est également le plus long, et nous offre une introduction entre mysticisme, folklore sombre et angoisse, avant d’introduire des grognements effrayants puis les derniers riffs de cet album, qui contribuent au chaos oppressant du morceau.

L’identité de Zaratus se situe entre mysticisme, mélodies sombres et grognements angoissants. In The Days Of Whore est un album très riche qui ne plaira probablement pas aux amateurs de sonorités modernes, mais qui se révèlera être un trésor pour les amateurs de tonalités Old School macabres.

80/100

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