Review 514 : Forhist – Forhist

Il est temps pour Forhist de s’éveiller.

Créé en 2020 en tant que projet solo de Vindsval (Blut aus Nord), le one-man band nous propose Forhist, son premier album. 

Huit titres d’un Black Metal Atmosphérique aux racines païennes, sobrement nommés de I à VIII, nous attendent. On sent ce rapport à la nature dès l’introduction de I, des oiseaux qui chantent puis qui laissent place à une rythmique épaisse et dissonantes aux leads passionnés, puis II introduit des tonalités plus majestueuses, plus pesantes, mais tout aussi noires et brumeuses. Des influences mystiques et des leads aériens prennent part à la composition, puis le son devient plus brut sur III. L’introduction assombrit immédiatement l’ambiance, qui se pare d’une noirceur fantomatique, de hurlements malsains et de leads perçants. On retrouve également des tonalités épiques, tout comme sur la lancinante IV, qui propose des passages imposants soutenus par des claviers majestueux aux accents parfois Dungeon Synth, mais aussi une rythmique plus accessible et entraînante que les autres morceaux. Le break calme nous mène à nouveau dans cette tempête de noirceur, puis V nous propose une mélodie prenante avec le bruit des vagues en fond, avant que l’ouragan ne revienne nous frapper. VI continue dans cette dynamique oppressante aux mélodies impies et aux hurlements effrayants en arrière plan. Le son est envoûtant, et il est facile de laisser cette noirceur pénétrer notre esprit, tout comme sur VII, un titre brut et pourtant accrocheur. A ces riffs abrasifs, le musicien ajoute des claviers et des choeurs, créant un contraste intéressant et planant, qui prend fin avant VIII, le dernier morceau. Plus vif et plus froid que les autres, ce morceau est semblable à un vent glacial venu du nord qui ne cesse que pour reprendre plus tard, à nouveau chargé d’harmoniques et des ambiances douces mais cinglantes de sa pause.

Forhist est sorti de nulle part pour y retourner après nous avoir captivés. Forhist est un album qui doit s’écouter d’une seule traite pour en saisir toute l’atmosphère et tout l’intérêt, offrant une évasion temporaire dans la noirceur.

90/100

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