Review 519 : The Crown – Royal Destroyer

The Crown continue son avancée.

Créé en 1990 sous le nom de Crown of Thorns, le groupe sort deux albums puis change de nom, avec également un passage sous le nom de Dobermann entre 2008 et 2009. Côté line-up, Marko Tervonen (guitare, Lady Mourning) et Magnus Olsfelt (basse) sont présents depuis les débuts de la formation, et bien que Johan Lindstrand (chant, ex-One Man Army and the Undead Quartet) soit parti quelques années, il est bel et bien de retour depuis 2011. Robin Sörqvist (guitare, Impious) et Henrik Axelsson (batterie, Implode) ont respectivement rejoint leurs rangs en 2013 et 2016 après quelques sessions live.

Quoi de mieux pour débuter un album qu’un titre accrocheur et rapide ? Baptized in Violence endosse parfaitement ce rôle avec un groove prenant, des mélodies tranchantes et des cris énergiques. Let the Hammering Begin! prend immédiatement la suite, apportant des riffs sanglants dans un esprit Death/Thrash agressif et très efficace, pendant que ces mélodies acérées nous tournent autour. Le morceau est plus long, permettant au groupe d’alterner les phases rapides aux solos endiablés et les parties groovy, puis Motordeath revient nous faire headbanguer avec une introduction qui ne nous laisse pas le choix. Le groupe nous jette sans ménagement au milieu d’une fosse inarrêtable, qui ne cessera pas de remuer pour Ultra Faust. Si le titre ralentit un peu la cadence, il reste terriblement accrocheur et très axé sur une dynamique Thrash, auquel le groupe ajoute cette lourdeur du Death Metal. Des passages plus sombres s’ajoutent à la rythmique, offrant des leads noirs, tout comme sur la mélancolique Glorious Hades. Le morceau est plus lent, mais tout aussi prenant, en particulier grâce à l’alchimie entre harmoniques et rythmique épaisse.
On revient dans ces riffs suintants d’énergie et de rage pour Full Metal Justice, un titre rapide aux harmoniques explosives, offrant une base parfaite pour les hurlements du chanteur et quelques chœurs hurlés. Scandinavian Satan prend la suite, et se présente comme l’une des titres les plus Punk que le groupe ait composé, tout en emmagasinant une dose d’énergie brute importante, et un refrain que l’on veut déjà hurler au premier rang de leurs concerts, puis Devoid of Light revient assombrir l’horizon. Des sonorités Old School se greffent au mélange agressif et sanglant du groupe, qui n’hésite pas à caler quelques influences Black Metal à sa musique. We Drift On repart sur ces racines de Death Mélodique planantes que l’on connaît au groupe pour ce qui semble être une ballade aérienne, dont l’intensité croît lentement jusqu’à ce refrain final, qui nous laisse respirer avant Beyond the Frail, le dernier titre. Une véritable tornade de riffs s’abat sur nous, entre un tapping entêtant, une rythmique efficace et un vocaliste qui se surpasse, proposant un final incroyablement efficace !

L’efficacité est le maître-mot du Death/Thrash Mélodique de The Crown. Royal Destroyer nous offre dix titres d’une violence explosive, qui savent parfaitement faire l’équilibre entre tonalités brutes et leads travaillés. Le passage au live sera sanglant !

85/100

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