Monte Penumbra invoque la noirceur avec As Blades in the Firmament, son deuxième album.
Créé en 2012 au Portugal par le duo W.uR (chant/guitare/basse, Ab Imo Pectore, Israthoum, Angrenost) et Mons Vcnt (batterie, Ab Imo Pectore), le groupe sort un premier album, deux splits et un EP. A noter que Bjarni Einarsson (Sinmara, Slidhr…) a enregistré la batterie, pendant que Mons Vcnt s’est occupé du design.
L’album commence avec l’oppressante Black Mould on Rye Grass, une composition au contraste prononcé entre riffs puissants et parties sombres au son clair. La dissonance relie les deux mondes, et les fait s’entrechoquer, provoquant des embrasements spontanés, tout comme sur To Anoint the Dead. Le titre mélange des tonalités mystiques et des passages plus bruts et tranchants, pour un rituel de noirceur au son planant, qui nous captive très vite avant de nous lâcher sur As Blades in the Firmament, un titre brutal et aussi brut qu’une roche. Le morceau joue également sur cette dissonance aérienne, à laquelle le groupe ajoute des leads perçants, des hurlements ténébreux et cette puissance constante.
Foreboding in Tidal Breaths continue dans ces mélodies prenantes et ces harmoniques cinglantes, auxquelles se greffent des hurlements impies, et cette aura malfaisante. La rythmique ne prendra qu’une courte pause, avant de revenir nous hanter, puis Of a Different Fire continue d’attiser ce feu grandissant. Le titre est assez court, mais il laisse le duo nous offrir une vague de noirceur avant Trephining the Severed Head of the Oracle, le dernier morceau de l’album. Le son est différent, proposant plus d’agressivité, de hargne et de tonalités dissonantes, faisant parfois éclater la rage du duo en offrant des influences Death Metal solides puis le morceau s’achèvera sur un long final inquiétant.
Le son de Monte Penumbra est construit sur des bases brutes. As Blades in the Firmament leur permet de dompter les ténèbres et de nous offrir des compositions étouffantes, que l’on aimerait voir passer en live.
70/100