Cannibal Corpse est prêt à vous démembrer.
Vous connaissez tous ce groupe créé en 1988, connu pour ses pochettes et sa musique extrêmement violentes. Aujourd’hui composé de Paul Mazurkiewicz (batterie), Alex Webster (basse, Blotted Science, Conquering Dystopia), Rob Barrett (guitare, ex-Malevolent Creation), George « Corpsegrinder » Fisher (chant, Paths of Possession, Serpentine Dominion, Voodoo Gods, ex-Monstrosity) et Erik Rutan (guitare, Hate Eternal, ex-Morbid Angel), le groupe sort Violence Unimagined, son quinzième album.
Le groupe démarre avec Murderous Rampage, un titre brutal et rapide dès le début. Cannibal Corpse nous offre des riffs Old School et sanglants comme à son habitude, surmontés de hurlements ravageurs, avant d’enchaîner sur Necrogenic Resurrection. Le morceau est très gras, très efficace et extrêmement lourd, profitant de sursauts d’énergie pour proposer des leads déchirants, profitant du talent de leur nouvelle recrue. Inhumane Harvest, le titre utilisé pour présenter l’album, prend la suite, et c’est avec une rythmique ultra-rapide piochée dans les racines Old School du groupe que le titre vient à la vie. Impossible de ne pas succomber à cette séance de headbang, tout comme sur Condemnation Contagion, un autre titre très accrocheur. Sanglant, brut et aussi lourd que technique, le groupe se démène pour proposer un son imposant. On repart dans ce groove technique et gras avec Surround, Kill, Devour, l’un des morceaux qui risque de figurer sur toutes les setlists du groupe à la reprise des concerts. Efficace, épais et violent, un refrain simple et massif, du grand Cannibal Corpse !
On repart immédiatement avec la sanglante Ritual Annihilation, une composition qui me rappelle les premiers albums de la formation, avec évidemment ce mix entre Old School et moderne, qui invoque la violence la plus impure avant de laisser place à Follow the Blood après un lead énergique. Dissonance, brutalité pure et un groove Old School massif qui brisera des nuques, alors que Blood and Burned nous propose une technicité aussi chaotique qu’imposante. qui s’embrase soudainement grâce à quelques leads, alors Slowly Sawn nous rappelle le Cannibal Corpse d’antan, aussi gras et agressif que possible, surmonté de quelques leads tranchants. Retour dans la violence pure et déchaînée avec Overtotrure, un titre qui annihile littéralement toute forme de délicatesse avec des riffs bruts et lourds ainsi qu’une basse vrombissante avant Cerements of the Flayed, le dernier morceau. Dernier titre, dernière chance pour le groupe de nous écraser, et c’est avec un groove aussi épais qu’un cadavre dans un seau d’huile que le groupe nous lâche ses riffs les plus violents.
La longévité de Cannibal Corpse prend sa source dans la violence, et elle n’est pas prête de se tarir ! Violence Unimagined nous propose des titres Old School, des parties techniques et des riffs gras, qui prouvent que le groupe continue d’améliorer sa recette avec de nouveaux éléments, sans jamais renier ses bases.
95/100