Review 610 : Solemn Echoes – Into the Depths of Sorrow

Solemn Echoes se dévoile avec un premier album.

Créé récemment entre Etats-Unis et Brésil par John McGovern (chant, Chalice of Suffering, Laceratory) et Fabio de Paula (guitare, HellLight), le groupe recrute Alexandre Vida (guitare, HellLight), Aaron Lanik (batterie, Chalice of Suffering) et Jeff Johnson (claviers, Promidal) pour mettre la touche finale à Into the Depths of Sorrow

C’est avec The Comfort of the Abyss, une introduction instrumentale, que le groupe nous ouvre ses portes. On y ressent immédiatement mélancolie et grandeur, mais aussi une forme d’oppression prenante, qui sera confirmée avec After Ive Taken my Last Breath, le premier morceau. Un chant brut se mêle à des influences aussi pesantes que profondes, qui prennent appui sur des sonorités lancinantes et des claviers entêtants, mais aussi une voix claire pour un break aérien. The Cold Wind Blows apparaît ensuite, offrant une ambiance glaciale mais prenante pour une apparition de Tamar Singer (Autumn Tears, Necromishka) au chant, complétant les paroles lourdes de sens du vocaliste sur une instrumentale douloureuse, dont la complainte semble sans fin, alors que l’on retrouve ces leads perçants sur Abandoned, un titre plus brut et angoissant. Les hurlements plaintifs créent un contraste avec ce son clair si pur, mais la noirceur finit par l’emporter.
A Worthless Disgrace continue cette descente aux enfers. Les tonalités sont plus sombres, mais également plus entêtantes, surtout au niveau des leads et du contraste avec quelques mots qui nous parviennent à la fin. Solitude for the Dying nous assomme à nouveau, entre cette lenteur étouffante, ces claviers en arrière plan et cette voix claire qui se transforme sans prévenir en hurlement. Le son est partagé entre son clair et saturation, offrant un contraste encore plus fort entre les deux parties de la personnalité du groupe. Les leads volent autour de cette rythmique, puis Into the Depths of Sorrow, le titre éponyme, démarre. A nouveau, la dualité frappe, créant cette atmosphère complémentaire et pourtant si proche entre une douce mélancolie et une sombre oppression, qui ne fera que se renforcer avant The Final Steps to Eternity, une douce outro. Quelques voix, quelques pas, quelques notes, puis le silence.

L’univers de Solemn Echoes est intense. Le mot est faible, mais Into the Depths of Sorrow construit un paysage de désolation, de souffrance et de rage impossible à ignorer pour placer des riffs mélancoliques et entêtants qui résonnent en nous comme un glas funèbre.

95/100

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