Review 657 : Hanging Garden – Skeleton Lake

Hanging Garden nous propose un nouvel album.

Après l’arrivée de Riikka Hatakka au chant, Mikko Kolari (guitare), Jussi Hämäläinen (guitare/chant), Nino Hynninen (claviers), Toni Hatakka (chant), Jussi Kirves (basse) et Sami Forsstén (batterie) ont commencé à travailler avec elle à Skeleton Lake, le septième album du groupe.

Le groupe débute avec Kuura, un titre lancinant qui laisse place aux deux vocalistes tout en plaçant des harmoniques pénétrantes, du vocoder, une mélancolie intense et une rythmique lourde, puis Faith nous propose des sonorités lointaines et ambiantes. La dualité entre la rage de la saturation et le calme du son clair est à la fois frustrant et prenant, offrant aux deux vocalistes la possibilité de s’exprimer. Cette complémentarité est intense, tout comme l’angoissante Nowhere’s Haven, où la dualité s’exprime pleinement. Les parties se brident autant qu’elles se complètent, créant un univers en pleine expansion avant l’aérienne Winter’s Kiss. Le titre développe une intensité croissante et aérienne qui se développe entre les deux vocalistes.
When the Music Dies offre des accents plus doux, mais également d’autres plus sombres, qui font vivre ces tonalités Prog prenantes aux leads planants alors que Tunturi fait place à une lourdeur lancinante. A nouveau la dualité est au coeur de cette composition, mais on sent que les musiciens veulent nous parler à travers cette progression violente et brutale. Road of Bones nous offre un autre aspect de la musique du groupe, à la fois très mélodieux et très brut, accentué par ces orchestrations majestueuses et ces leads planants. La dualité est toujours présente, tout comme sur la lourde Field of Bones, une composition lancinante et oppressante qui propose une certaine langueur agressive que les amateurs du style sauront apprécier à sa juste valeur. Les guitares sont parfois tranchantes, alors que Skeleton Lake, le dernier morceau, nous oppresse immédiatement avant de nous envelopper dans une chape de noirceur et de lourdeur. Le chant féminin doublé de choeurs offre un léger détachement avant que le son ne s’éteigne.

L’univers d’Hanging Garden a changé, mais il reste ancré dans ses racines noires. Le groupe nous offre un Skeleton Lake contrasté entre noirceur et douceur, oppression et libération, mais aussi lourdeur et sonorités planantes qui ne font que renforcer leur base prenante faite d’une dualité sans âge.

90/100

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