Review 696 : Helloween – Helloween

Nous l’avons attendu, et il est là. Le nouvel album d’Helloween.

Mené par Michael Weikath (guitare) et Markus Grosskopf (basse) depuis 1983, le légendaire groupe allemand de Power Metal nous propose son dix-huitième album, sobrement intitulé Helloween. Et cet album est loin d’être comme les précédents, puisque si Andi Deris (chant), Sascha Gerstner (guitare) et Dani Löble (batterie) sont toujours présents, il marque également le retour de Kai Hansen (guitare/chant, Gamma Ray, Unisonic) et Michael Kiske (chant, Kiske / Somerville, Place Vendome, Unisonic), qui ont réintégré le groupe en 2017, initialement pour une impressionnante tournée.
Le groupe est aidé par Jens Johansson (Rainbow, Stratovarius) et Matthias Ulmer pour les claviers.

Si vous vous demandez qui sont Helloween, dans ce cas laissez-moi ne pas vous répondre immédiatement, car le groupe débute son album avec Out For The Glory, un morceau à l’introduction sombre mais qui renoue sans tarder avec un Power Metal énergique. Si Andi Derris se charge de la majorité du chant, on remarque des choeurs de la part des deux autres vocalistes, alors que les mélodies mélancoliques de Fear Of The Fallen nous proposent un véritable ensemble vocal à la fois complémentaire et cohérent. L’énergie Old School de la rythmique propose une base parfaite aux leads et à une certaine douceur avant Best Time, un titre plus court mais très entraînant. Les vocalistes se donnent la réplique, puis Mass Pollution revient dans ces accents Heavy qui font également partie des sonorités épiques et solides du groupe. Angels pioche dans des tonalités plus sombres, mais également plus perçantes tout en laissant une certaine diversité vocale, puis Rise Without Chains et ses choeurs viennent nous proposer une composition fédératrice que le groupe saura parfaitement placer dans ses futures setlists.
Le groupe continue avec Indestructible, une composition groovy et entraînante qui rappelle le Power Metal des années 90, puis vient Robot King, un titre sur lequel on découvre des effets vocaux modernes, mais également une rythmique très motivante et des harmoniques épiques. La courte Cyanide laisse le groupe nous asséner une dose de mélodies épiques surmontées d’un chant puissant, puis Down In The Dumps propose des tonalités assez inattendues mais intéressantes. Le titre est très entraînant, et mélange des sonorités perçantes avec une rythmique motivante peuplée de leads riches, mais on sent que la noirceur fait toujours partie de la composition. Orbit propose un court répit avec des tonalités angoissantes, puis Skyfall, le plus long titre de l’album débute. La composition est déjà connue, mais laissez moi vous dire que vous ne pourrez pas entendre de titre plus épique et diversifié que ce morceau en 2021. Energie, mélancolie, intensité, calme, rapidité, tout ce que le groupe sait faire est présent dans ce morceau, mais multiplié par mille, tout en ajoutant des leads épiques et trois voix au maximum de leur potentiel.

Vous connaissez Helloween, et vous savez qu’il est difficile que le groupe vous déçoive. Et vous avez raison. Helloween est incontestablement l’album de Power Metal de l’année, imaginé et créé par l’une des légendes du Power Metal, qui est au paroxysme de sa puissance.

95/100

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