Review 741 : Ophidian I – Desolate

Après un silence de quelques années, Ophidian I nous offre son deuxième album.

Créé en Islande en 2010, le groupe est aujourd’hui composé de Þórður Hermannsson (basse), H Símon Þórólfsson (guitare, Helfró), Ingólfur Ólafsson (chant, Devine Defilement), Ragnar Sverrisson (batterie, Helfró, Azoic, ex-Beneath) et Daníel Máni Konráðsson (guitare, Azoic) pour la sortie de Desolate.

Aidés par Christian Donaldson (Cryptopsy) pour le mix et le mastering ainsi que d’Eliran Kantor (Helloween, Bloodbath, Cryptosis, Gaerea, Loudblast…) pour l’artwork, le groupe propose un Death Metal Technique qui leur a permis de signer chez Season of Mist.
La première chose que quiconque connaît déjà le groupe remarque, c’est que le groupe a énormément progressé. Diamonds frappe immédiatement avec une rythmique rapide et solide qui joue sur des mélodies dissonantes et des leads complexes. Les hurlements du vocaliste occupent une place importante, mais le groupe sait également mettre l’instrumentale en avant lorsque c’est nécessaire, comme sur Spiral To Oblivion et sa tornade de violence entêtante qui nous tourne autour sans relâche. Storm Aglow se pare de tonalités perçantes et dissonantes pour décorer cette rage faite de blasts et de lourdeur, puis le groupe part du côté du Brutal Death pour Unfurling The Crescent Moon, la composition la plus courte. On remarque des influences Prog Death pour Sequential Descent, un titre qui place la technicité des riffs en avant, tout en restant très cohérent, puis le groupe nous autorise un court répit avec Captive Infinity et son introduction en son clair. Mais la puissance brute n’est jamais loin, et elle reprendra vite le dessus à coups de parties rapides et techniques. Le groupe crée un contraste assez impressionnant entre technicité, sonorités aériennes et rythmique solide sur Enslaved In A Desolate Swarm, qui est peut être le titre le moins violent mais le plus original, puis on repart dans l’efficacité avec Dominion Eyes. Les hurlements du vocaliste semblent se renforcer à chaque nouvelle phrase, alors que les guitares nous capturent dans ces mélodies effrénées. La lourdeur refait surface sur Jupiter, une composition qui crée un équilibre entre force de frappe et technicité, puis l’album se referme avec Wither On The Vine, un morceau aux sonorités spatiales qui joue sur une dualité quasi permanente des guitares, qui s’affrontent sur une base puissante.

Le silence d’Ophidian I leur a été bénéfique. Avec Desolate, le groupe prouve qu’il a progressé à la fois en termes de technicité pure, mais également en termes de composition. Les morceaux s’enchaînent de manière très fluide, tout en offrant des influences diverses et variées à une base monstrueuse.

90/100

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