Review 778 : Leprous – Aphelion

Pour ses vingt ans, Leprous nous propose un septième album.

Créé en Norvège en 2001 par Einar Solberg (chant/claviers) et Tor Oddmund Suhrke (guitare/choeurs), le groupe se développe dans le Metal Progressif. Aujourd’hui accompagné par Baard Kolstad (batterie, ICS Vortex, Rendezvous Point, ex-Borknagar, ex-Gaahls Wyrd…), Simen Daniel Børven (basse) et Robin Ognedal (guitare, Morgenroede), le groupe nous présente Aphelion

Illustré par l’ukrainienne Elena Sigida, mixé par Adam Noble et masterisé par Robin Schmidt (Carach Angren, Falkenbach, Powerwolf, Scarred…), cet album s’annonce comme un point culminant dans la carrière du groupe. On débute avec Running Low, une composition qui mélange tous les éléments qui font leur force : chant clair unique, rythmique accessible et parties techniques qui se mélangent pour créer un chaos organisé et entraînant. Out of Here nous propose des tonalités très calmes tout en laissant le chanteur placer sa voix avant une explosion de technicité, puis Silhouette développe des sonorités plus remuantes. Les claviers offrent une dimension inquiétante au titre, mais également une base au reste des instruments pour développer leurs parties. All the Moments est l’un des morceaux les plus riches de l’album, développant cette complexité propre à chaque musicien, mais également ce point culminant d’intensité lumineuse avant de s’éteindre pour laisser place à Have You Ever?, un titre plus sombre. Une fois de plus, le contraste avec la douceur en fait un morceau inquiétant qui n’hésitera pas à proposer des explosions enjouées avant The Silent Revelation. Le morceau est d’abord calme, puis il devient soudainement très expressif, avant de renouer avec des tonalités plus douces. Le titre joue sur cette alternance avant The Shadow Side, un morceau qui semble plus personnel, mais également plus expérimental de par ses sonorités enjouées. On Hold dévoile une certaine détresse sous des sonorités inquiétantes mais accessibles, tout en proposant des parties plus intenses par moment, alors que le groupe s’apaise avec Castaway Angels. Le morceau reste très doux et envoûtant, puis le chant finira par s’intensifier peu à peu avant Nighttime Disguise, le dernier titre. Ce morceau mélange et libère ce que le groupe fait de plus opposé, entre influences Blues, accents Jazz planants, lourdeur entrainante et finalement la simplicité apporte une technicité endiablée pour clore l’album, tout en proposant des cris viscéraux.

Leprous a toujours suivi sa propre identité changeante depuis vingt ans. Aphelion continue dans cette optique, mais l’album n’a de cesse d’élargir les contrastes, d’augmenter l’intensité de de créer des riffs aussi majestueux qu’inattendus.

85/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.