Review 799 : Forever Falling – Suspended Over The Immanent

Forever Falling s’éveille.

Créé en 2020 entre Etats-Unis et Italie par John (chant, Chalice of Suffering, Solemn Echoes) et Tullio Carleo (tous instruments, Voyage Noir), le groupe nous propose Suspended Over The Immanent, son premier album, en 2021.

L’album débute avec Bless This Floor, une instrumentale très mélancolique qui place des éléments symphoniques pour faire monter l’intensité avant Dark Fiend, un mur de son lancinant. Le titre propose des hurlements d’outre tombe et un chant clair envoûtant, mais chaque note est placée sous le signe de la noirceur, créant un chemin brumeux jusqu’à Nightmare, le morceau suivant. Plus doux mais tout aussi intense, le titre joue sur des mélodies mélancoliques et aériennes en son clair qui ne demandent qu’à être nourries du feu de la saturation pour prendre de l’ampleur en devenant étouffant. Le groupe continue avec la majestueuse My Tears Of Life qui propose des harmoniques dissonantes et prenantes pendant que le chant nous cloue littéralement au sol. Pour ceux qui ont pris le temps de comprendre les paroles, I Will Never Sleep sera l’un des morceaux les plus bruts et touchants. Pour les autres, la composition sera l’une des plus imposantes, s’achevant avec un murmure et une outro mélancolique avant Only Emptiness, un titre plus calme, mais également plus grave. Le titre nous fait ressentir tout le poids du vide, que ce soit à travers cette mélodie épurée, ces quelques mots ou ce growl caverneux qui opère seul. To Die In Silence nous propose une ambiance Gothique aussi savoureuse que difficile à exprimer, ainsi qu’un contraste entre sonorités pesantes et aériennes, puis Dark Painting of the I se montre plus profond pour refermer l’album. Si les bases de Funeral Doom et de Doom/Death sont présentes, les envolées Gothiques au son clair proposent un contraste tranchant avec cette rythmique pesante qui semble infinie.

Forever Falling nous propose une tristesse insondable. Suspended Over The Immanent est un album qui sait nous dévoiler de belles harmoniques comme des passages pesants, où les hurlements surmontent une rythmique étouffante pour un berceau de solitude intense.

85/100

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