Review 810 : Aorlhac – Pierres brûlées

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Aorlhac confirme son talent avec Pierres brûlées, son quatrième album.

Créé en 2007 par Spellbound (chant, An Norvys, Jours Pâles, ex-Asphodèle) et NKS (batterie, An Norvys, Astaroth), le groupe fait une pause en 2010 jusqu’en 2017. En 2018, NKS passe à la guitare, K.H. (batterie, Eternal, Himinbjorg, ex-DeadlySins) et Wÿntër Ärvn (guitare/chant, Lyrside, ex-Vintergeist) rejoignent la formation, puis Alex (basse) intègre le line-up après quelques années à les accompagner en live

Signé chez Les Acteurs De L’Ombre depuis leur précédent album, le groupe axe son Black Metal sur sa région d’origine ainsi que sa culture et sa langue. On démarre avec La colère du volcan, un titre à la fois massif et majestueux, qui déploie une rage brûlante sous des riffs incisifs. Bien qu’elle s’apaisera quelques instants, la rythmique reste intense, tout comme sur l’énergique Au travers de nos cris. Le titre est martial et très rapide, présentant une violence sombre teintée de ces mélodies dissonantes, de ce chant viscéral et des chœurs puissants, qui se développent sur un temps relativement long. Vingt sièges, cent assauts est plus direct, proposant un solo en guise d’introduction, puis plusieurs types de chant pour peupler cette base de son brut. Le titre joue autant sur des leads entêtants que sur des hurlements rauques pour donner vie aux paroles, puis la dissonance refait surface avec Nos hameaux désespérés. La mélancolie fait évidemment partie de ce titre, et les riffs froids nous hantent autant qu’ils nous fascinent. Nos âmes aux mornes idées propose des parties de batterie entraînantes pour accompagner l’un des titres les plus entêtants et planants de l’album, qui nous mène à Averses sur Peyre-Arse, une courte interlude acoustique enchanteresse. La saturation refait surface sur Les vésanies d’Aymérigot Marchès et ses riffs féroces, sur lesquels des hurlements de rage prennent vie pour nous conter l’histoire de ce mercenaire sanglant. Le son ne semble jamais s’apaiser avant la déchirante La guerre des esclops, un titre qui présente également des éléments très bruts et viscéraux, tout en proposant quelques influences Heavy/Thrash. L’album s’achève avec Pierres brûlées, un flot ininterrompu de sonorités aériennes violentes, de hurlements brûlants et d’une poésie aussi intense que la musique qui l’accompagne.

Le son d’Aorlhac continue de croître. Avec Pierres brûlées, le groupe déploie des sonorités aériennes brutes, créant une atmosphère à la fois majestueuse et agressive. La tornade de fureur est complétée par des voix aussi intenses que viscérales, et si vous avez apprécié l’album précédent, vous serez tout aussi conquis et impressionnés que moi.

95/100

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