Ad Infinitum dévoile son deuxième album.
Créé en 2018 en Suisse, le groupe est aujourd’hui composé par Melissa Bonny (chant, Malefistum, ex-Evenmore, ex-Rage of Light), Adrian Thessenvitz (guitare, Schwarzlicht), Niklas Müller (batterie, Devilizer, Fallen After Midnight) et Korbinian Benedict (basse). Chapter II – Legacy, leur nouvel album, fait suite au premier opus paru l’an dernier et présente l’avancée du groupe, toujours chez Napalm Records.
On débute avec la douce introduction de Reinvented, une composition qui mêle sonorités épiques, rythmique solide et ce chant hypnotique. Mélancolie et noirceur se mélangent, créant des sonorités entrainantes, puis Unstoppable nous propose un tempo plus lent pour accentuer la lourdeur des riffs. Quelques choeurs sur les refrains révèlent une certaine rage sous cette rythmique accessible et martiale, alors que les leads proposent des sonorités épiques, comme sur Inferno, un titre plus lent mais extrêmement accrocheur. Les riffs sont assez simples mais majestueux, profitant de quelques leads aériens avant Your Enemy, une composition agressive et entêtante. Le groupe invite Nils Molin (Dynazty, Amaranthe) pour Afterlife, un titre qui lie les sonorités majestueuses et l’intensité des deux voix. L’addition d’une autre voix propose une diversité intéressante, puis Breathe dévoile une douceur intrigante et accrocheuse. La chanteuse nous offre tout son potentiel sur ce morceau, qui laisse place à Animals, un titre assez moderne. On notera un break hurlé avant des leads épiques, puis l’énergie refait surface avec Into the Night. Le titre est très sombre et propose des hurlements agressifs comme un chant clair envoûteur, puis le break final renoue avec cette lourdeur avant Son of Wallachia, une composition très planante. Le son est apaisant, entraînant et surtout très mélodieux, même lors des refrains plus puissants, alors que My Justice, Your Pain se trouve être l’un des titres les plus énergiques et efficaces de l’album. Le groove du morceau est assez sombre, mais le chant le rend plus accessible, puis les parties hurlées dévoilent une agressivité qui contraste avec ce refrain très doux. La rythmique s’adapte bien évidemment au chant, offrant des contrastes différents, puis Haunted dévoile une certaine mélancolie ainsi qu’une ambiance assez pessimiste pour accentuer les sonorités solides du groupe ainsi que ce contraste accrocheur. On termine avec Lullaby, une composition aussi majestueuse et inquiétante que lourde et mystérieuse, exploitant les différentes tonalités de la chanteuse, mais aussi les orchestrations pour séduire.
L’univers d’Ad Infinitum s’étoffe d’album en album. Si Chapter II – Legacy se veut être la suite de leur premier album, il est également une évolution de leur son. Plus majestueux, plus sombre, plus contrasté, mais surtout plus intense, plus brut et plus travaillé.
85/100