Review 1008 : Feral – Spiritual Void

Feral a décidé de commencer l’année 2022 dans la violence.

Après un premier album en 2016, le quartet de Crust/Grindcore, composé de membres de Stuntman, Superstatic Revolution et Morgue nous présente Spiritual Void, son deuxième méfait, chez Source Atone Records.

On commence avec Solitude, une courte introduction pesante qui nous lâche sans prévenir sur Watchdogs. Le son est brut et très direct, laissant tout de même une place au vocaliste qui nous hurle dessus. Le son abrasif se mêle parfaitement aux cris, au blast et à cette ambiance agressive, tout comme sur Ghost Walker et ses quelques passages groovy et accrocheurs. Les quelques harmoniques permettent au groupe de se déchaîner tout en proposant des éléments entêtants, puis Six Feet Of Dirt relance la machine avec une rage guidée par ces leads perçants. La rythmique suit rapidement derrière avec ce mélange simple et efficace mais assez sombre, alors que Death Stranding prend la suite avec cette énergie brute. Les riffs dissonants ralentiront pour offrir un son pesant avant Dustbound, qui reste dans cette dynamique agressive aux influences Old School, mais le groupe la fera à nouveau s’apaiser sur Eyes Painted On The Cross et ses influences Sludge grasses. Les riffs hurlants du Grindcore se mélangent très bien avec les sonorités pesantes et lancinantes, qui accélèrent à nouveau avec Real Wars et son groove motivant. L’énergie inspirée directement du Punk Hardcore est communicative, et le groupe risque bien de déchaîner les fosses avec ses moshparts, tout comme sur The Great Reset qui fait à nouveau régner le chaos au sein des riffs. Le son explosif et rapide propose parfois des breaks plus accessibles, mais on reste dans les sonorités abrasives et saturées pour Cloud Chamber et ses patterns qui nous feront oublier la définition de la douceur. Quelques saccades permettent au groupe de reprendre son souffle avant d’enchaîner, puis Pools Of Blood nous frappe sans retenue tout en multipliant les hurlements oppressants et les riffs lourds. L’album prend fin avec Isolation, une outro qui cultive la même angoisse que le premier titre, et qui nous permet de sortir de cette ambiance sombre.

Feral sait comment manier la violence, et le groupe nous le prouve à nouveau avec Spiritual Void. Loin de toute notion de douceur, les riffs sont directs et très bruts, piochant dans toutes les influences les plus sales et ravageuses pour alimenter ce Grind/Crust efficace.

80/100

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