Review 1035 : Backslider – Psychic Rot

Backslider n’a toujours pas de limites pour son deuxième album.

Depuis 2008 aux Etats-Unis, le groupe composé aujourd’hui de Logan (guitare/chant, ex-Raw Sewage), Jake S (basse, Cain Corso) et Jake C (batterie, Writhing Mass) mêle Grind, Sludge et autres sons saturés. Psychic Rot, leur deuxième album, sort en 2022.

Asymetric Torment frappe en premier avec la délicatesse d’un pachyderme et une saturation poussée à l’extrême pour accueillir des hurlements bruts, mais également quelques accélérations énergiques et très directes. Le son est gras, et même lorsque Pseudomessiah tente de placer une dissonance aérienne, les riffs épais se parent d’une violence explosive et incontrôlable. On respire à peine avec la pesante Interlude 1, qui propose des tonalités Noise et un sample vocal, puis Collision of Desire nous replonge dans une violence brute alimentée par des accélérations inattendues et des harmoniques folles. Le tempo ralentit avec Bone Thief et sa noirceur ambiante qui se transforme en groove abrasif, mais la violence n’est jamais loin et le groupe ne tardera pas à accélérer à nouveau avant de nous écraser une seconde fois sous des vagues de crasse. Mortuary Art nous propose des patterns similaires, mais l’accélération suivante est plus accrocheuse et dansante tout en dévoilant des harmoniques explosives pour aller avec la rythmique motivante, qui prend fin juste avant Interlude 2. Même principe que la première, mais on ajoute une guitare inquiétante avant que Goat Snuff ne vienne semer le chaos avec des riffs aussi directs que saturés. Le titre est très court, tout comme Corpseflower, le suivant, mais les deux permettront sans nul doute au groupe de lancer des mouvements de foule violents avant d’assommer son auditoire avec The Floating Door, le titre le plus long de l’album. Cette dernière composition est aussi malsaine et efficace qu’elle est lourde, et c’est sans mal que le groupe nous arrose de graisse et de crasse avant de cesser le feu.

Backslider ne s’exprime qu’avec la violence. Qu’elle soit rapide, groovy, explosive ou extrêmement pesante, elle trouve sa place sur Psychic Rot, un album écrasant et dérangeant qui ne distingue pas les genres avant de frapper.

75/100

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