Review 1046 : Enterprise Earth – The Chosen

Enterprise Earth continue son ascension.

Depuis 2014, le groupe américain mené par Dan Watson (chant, ex-Infant Annihilator), Gabe Mangold (guitare) et Brandon Zackey (batterie) nous dévoile The Chosen, son quatrième album.

On commence avec Where Dreams Are Broken, un morceau que le groupe avait choisi pour représenter son album avant sa sortie. Outre l’extrême violence, les effets modernes qui accompagnent la rythmique et les hurlements possédés, le vocaliste dévoile un chant clair aussi surprenant qu’intense, puis Reanimate // Disintegrate vient nous écraser avec des riffs syncopés. La lourdeur du morceau colle parfaitement à l’identité ravageuse du trio, qui intègre également des éléments très groovy et accrocheurs sur ce mystérieux titre, puis Unleash Hell nous autorise un bref moment de répit avant de laisser la tornade repartir de plus belle. Le groupe ajoute des parties plus complexes à sa violence brute, tout comme sur I Have To Escape, qui frappe avec une rythmique monstrueusement accrocheuse et agressive. Le son est incroyablement puissant, laissant le vocaliste se déchaîner pendant que des orchestrations majestueuses apparaissent. The Tower viendra alimenter les tonalités mystérieuses tout en nous offrant un moment pour souffler, puis They Have No Honor nous explose littéralement au visage, tout en proposant une noirceur menaçante entre les riffs destructeurs. Une fois de plus, les parties vocales sont assez diversifiées tout en restant très expressives, et on sent que les riffs piochent dans des influences plus Old School, à l’inverse d’Overpass qui vient créer un voile d’oppression. L’introduction reste assez mélodieuse, puis le torrent d’intensité surgit soudainement accompagné des voix qui nous hanteront entre mélancolie et leads incisifs sur toute la durée du titre, avant de laisser place à You Couldn’t Save Me et sa rage bouillonnante. Si la première partie du titre reste dans cet aspect mystique envoûteur, la rapidité et l’efficacité sont de sortie pour le reste du morceau, qui finira avec une moshpart infernale. La douceur d’Unhallowed Path nous permet de reprendre nos esprits avant que Legends Never Die ne vienne nous balayer. Le titre mélange aisément les différentes influences du groupe, laissant brutalité côtoyer des paroles assez poétiques et des orchestrations saisissantes, pendant que My Blood, Their Satiation n’alimente à nouveau les sonorités inquiétantes. L’alliance de la fureur, du chant et de ces éléments sombres est extrêmement entêtante tout en laissant un peu de suspens, alors que Skeleton Key sera beaucoup plus directe. Taillée pour le live, la composition enchaîne les moshparts et les breaks pour un maximum d’efficacité, laissant la complexité à The Chosen, le long morceau éponyme. Dissonance mélodieuse, orchestrations imposantes et extrême violence rencontrent des éléments très Prog accompagnés de chant clair avant de nous inonder sous cette rage furieuse, qui prendra fin avec l’arrivée d’Atlas, le dernier titre. Les claviers et les guitares joignent leur forces pour une ultime dose d’intensité avant que l’album ne prenne fin.

Enterprise Earth jouait du Deathcore, mais c’est terminé. Avec The Chosen, le groupe continue la progression entamée avec leurs deux dernières sorties, renforçant leur base violente avec des éléments majestueux, intenses et réfléchis. Différents mais confiants, les américains ont sorti ici leur meilleur album à ce jour.

95/100

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