Krvl s’éveille.
Créé dans la forêt de Kravaal en Belgique, le groupe anonyme nous propose Kravaal, son premier album, ancré dans des influences sombres, en 2022.
Avec Calimero, un titre très dissonant et pesant, le groupe nous ouvre les portes de son atmosphère sombre. Le groupe est évidemment ancré dans le Black Metal, mais également dans une lenteur plus accrocheuse, qui emprunte au Post-Hardcore ou au Sludge. La déferlante nous parvient avec l’avalanche de blast, qui laisse les éléments entêtants nous agresser tout comme sur Het gezang der nachtekraaien (“Le chant des corbeaux”, ndlr), une composition très sombre mais mélodieuse. Une courte pause en son clair nous offre un moment de répit dissonant avant de revenir dans l’oppression et la saturation, tout en couplant la lenteur à ses influences avant de rappeler le Black Metal puis Zoete ellende ne vienne nous envoûter avec sa lenteur qui se transformera en rapidité brûlante. J’y ressens immédiatement une oppression sombre et entêtante qui nous mène à pesante Arme Zondaars et sa dissonance pesante couplée à des sonorités claires. La quiétude sera de courte durée, puisque la rage reviendra rapidement dans l’équation, donnant vie à un océan de violence qui ralentit pour exposer la puissance brute avant Kravaal, le titre éponyme et ses influences Old School. qui nous offriront une pause dans la puissance brute. Le titre est assez continu, créant une certaine ambiance dans ce morceau, puis Het verraad vient clore l’album avec un son pesant. Très axé sur un Post-Metal aérien, le titre propose un contraste entre la noirceur saisissante et les harmoniques aériennes qui nous dévoilera une alternance saisissante jusqu’à ce final pesant.
Krvl sait comment jouer avec la noirceur et les sonorités pesantes. Kravaal mêle des mélodies entêtantes, des rythmiques brutes et des parties vocales intenses, créant un univers intéressant.
85/100
