Review 1135 : Static Abyss – Labyrinth of Veins

Laissez-vous écraser par Static Abyss.

Créé par Greg Wilkinson (guitare/basse, Autopsy, Brainoil…) et Chris Reifert (batterie/chant, Autopsy, ex-Death, ex-Abscess…), le groupe dévoile Labyrinth of Veins, son premier album, en 2022.

L’album débute avec l’énergique et crasseuse Feasting on Eyes, une composition accrocheuse. Le son Old School se marie à la perfection à la rythmique motivée et au chant puissant, puis les riffs oppressants du Death/Doom émergent pour nourrir la lenteur pesante avant que l’explosive Nothing Left to Rot ne prenne la suite. Si la rage pure habite la première partie du morceau, la rythmique freinera pour devenir extrêmement dissonante avant que les riffs efficaces ne reviennent à la charge, nous conduisant à la courte You are What You Kill et sa puissance déchaînée. Les leads aériens se joignent à la rythmique agressive, puis des sonorités hypnotiques apparaissent sur Mandatory Cannibalism, un titre entêtant. Les harmoniques rapides créent un contraste imposant avec la partie plus pesante, qui donnera naissance à Labyrinth of Veins, une composition majestueuse. La lenteur du titre est renforcée par les leads planants et intenses, puis Jawbone Ritual renouera avec le blast et l’agressivité pure. Le contraste de tempo est toujours aussi efficace, créant une surprise dès que l’explosion frappe, tout comme sur Contort Until Death, un titre extrêmement oppressant. Bien qu’assez court, le morceau permet au groupe de développer des parties ravageuses qui s’allieront à une dissonance morbide, avant que Tectonic Graveyard ne vienne placer ses frappes assommantes. Le groove énergique reviendra sévir avant que Morgue Rat ne dévoile des sonorités inquiétantes pour accompagner ce son puissant et efficace pour deux minutes de violence. L’album prend fin avec Clawing to the Top of the Dead, une composition qui ne déroge pas à la règle créée dès le premier morceau, et qui prouve une fois de plus la maîtrise du groupe pour le Death/Doom massif et dissonant. 

La maîtrise des musiciens se ressent dans Static Abyss. Inspiré par ce contraste entre Death Old School ravageur et Death/Doom dissonant, Labyrinth of Veins fera plaisir aux amateurs des premières productions sales et pesantes.

80/100

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