Review 1144 : Dawohl – Leviathan

Dawohl annonce enfin son premier album.

Treize ans après sa création et huit ans après son premier EP, le groupe composé aujourd’hui de Maxime Guillemain (chant), Eloi Nicod (guitare, The Scalar Process), Florian Delbart (guitare) et Thomas Hennequin (batterie, Merrimack, Grist, Ritualization, Nihïlanth…) sort Leviathan chez Dolorem Records. A noter que les guitaristes se chargent également des parties de basse, et que l’on retrouve aussi SecthDamon (Emperor, Zyklon, Myrkskog, Odium…) au chant.

Le groupe démarre avec Canticum Belli, une introduction sombre et mystérieuse qui annonce un son pesant, dévoilé sur Statolaria, un titre accrocheur et lourd. Le groove martial est rejoint par des hurlements puissants et une technicité qui s’articule autour d’un mélange brut de Death et de Black Metal. Les sonorités pesantes laissent quelques leads nous lacérer avant qu’Institutionalized Hatred ne vienne nous écraser. Les riffs effrénés nous offrent quelques passages plus aériens sous cette déferlante de blast nourrie par le chant saturé, puis Volontary Servitude propose quelques influences Death/Grind abrasives. La violence déchaînée du morceau confirme la puissance du groupe, qui manie autant les harmoniques perçantes que les moshparts ravageuses, alors que Subjugation s’ancre dans la noirceur et une ambiance pesante. Si la rythmique conserve les patterns saccadés et efficaces, les leads se chargent de déployer une dissonance oppressante qui se poursuit sur Telos – Immanent Orthogenesis. Le titre est assez massif, proposant des riffs très contrastés et froids, qui collent à la perfection avec cette outro douce mais pesante, qui nous mènent à Macro Apoptosis, une composition très directe. Quelques éléments dissonants se joignent tout de même au son agressif, liant la vague de blast à des patterns bruts, mais la fin de l’album se dévoile déjà avec I Vomit This World, une reprise du groupe français Mercyless. Les tonalités Old School se mélangent à la rage brute que le groupe propose dès les premières secondes, tout en conservant les éléments plus sombres.

Avec cet album, Dawohl met fin à une longue attente. Leviathan est un album au son brut, sombre et pesant, qui mêle le côté le plus direct du Death Metal aux éléments les plus malsains du Black Metal pour nous écraser avec ce son sale.

80/100

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