Interview : Dragonbreed

Sebastian Jensen, guitariste du groupe Dragonbreed a répondu à mes questions sur le premier album du groupe, Necrohedron.

Chronique de Necrohedron

English version?

Bonjour, et merci beaucoup pour le temps que tu m’accordes! Peux-tu te présenter ainsi que le groupe Dragonbreed sans utiliser les habituelles étiquettes “Metal”?
Sebastian Jensen (guitare): Bonjour à tous, c’est Sebastian du groupe Dragonbreed,  je suis à la guitare et je fais également les back vocals. Dragonbreed se voit comme un rassemblement d’amis avec un background musical qui ont fondé un groupe pour partager leur passion et qui sont particulièrement intéressés par la musique scandinave des années 90. L’utilisation de guitares électriques, basses et batterie est tout aussi important qu’une voix agressive d’un point de vue musical.

Comment le groupe s’est fondé?
Sebastian: L’idée est venue après avoir terminé le processus d’écriture de Wolfbite pour SuidAkra. A ce moment nous avions des morceaux, idées et même musiques qui n’allaient pas avec le concept, le ressenti ou la direction que nous recherchions donc nous les avons gardé pour plus tard. Nous nous sommes vite rendus compte qu’un paquet de morceaux Old School Melodic Death Metal avaient rejoint cette collection. Surtout et avant tout parce que Sebastian vient de ce milieu. Assez rapidement nous avons eu l’idée de peut-être faire quelque chose de différent avec un nouveau projet qui aille avec ce genre de musique, qui requiert une approche différente et se présente comme un nouveau challenge.

D’où vient le nom du groupe, et quel est son lien avec votre musique?
Sebastian: Il vient d’un ancien titre du groupe SuidAkrA, Dragonbreed, qui avait été enregistré il y a quelques années déjà. Kris Vervimp et Arkadius parlaient ensemble du projet sans nom et de SuidAkrA. Il en sont rapidement venus à ça et à la fin nous avons choisi ce nom.

Le groupe sort son premier album Necrohedron, comment vous sentez-vous par rapport à cette sortie?
Sebastian: Super excités, évidemment! On est fiers du résultat final de Necrohedron et bien sûr nous espérons que ceux qui vont l’écouter penseront la même chose. Nous sentons comme si c’est le début de quelque chose de nouveau.

Quelle est l’histoire derrière Necrohedron? Quelles ont été les influences pour cet album? Musicalement ou pas.
Sebastian: L’artwork, tout comme les paroles de notre première sortie ont été joliment réalisés par notre ami Kris Verwimp. Kris a été inspiré par un vieil objet romain appelé le “Dodecahedron”. Il y a beaucoup de théories dessus mais pour le concept de Dragonbreed nous l’avons renommé Necrohedron (hedron signifie plaines ou dimensions) parce que c’est un objet qui ouvre des portails pour invoquer des démons ou d’autres créations de dimensions des morts vivants. Les paroles parlent de différentes histoires présentants le Necrohedron basées sur l’idée de différents films “Hellraiser” – différents films qui évoluent autour d’un objet central.

Comment le processus de composition s’est déroulé? Était-il différent de vos précédentes sorties?
Sebastian: Sachant que c’est le premier album de Dragonbreed il n’y a pas de comparaisons directes possibles dans ce projet. En revanche, nous avons tous déjà travaillé sur d’autres projets. L’approche générale est la même et nous pouvons compter sur nos 15 années d’expérience. Tout ce qui est lié à ça est plus efficace. La différence dans ce cas c’est qu’on pouvait se reposer sur des idées et sons presque terminés, bosser à partir de ça et les améliorer. L’autre différence cette fois c’est qu’on ne travaille pas autour d’un projet terminé mais chaque son est indépendant de l’autre avec un objet d’intérêt commun.

Que peux-tu me dire sur la cover de l’album et son lien avec la musique?
Sebastian: L’artwork, comme dit précédemment, a été fait par Kris et on l’adore. C’est vraiment un artiste de talent, ce qu’il nous a prouvé un bon paquet de fois.La cover montre le Necrohedron au milieu, avec tout ce qui peut graviter autour et différentes créatures et démons qui peuvent être invoqués, que tu peux également voir là.

Le son du groupe dégage une véritable énergie d’influences Melodic Death Metal, mais également un certain froid. Comment avez-vous mélangé vos différentes influences ensemble?
Sebastian: Le plan évident de ce projet était de mettre cette influence Melodic Death Metal en tout premier plan et de lui rendre hommage. Ce qui est rendu possible, parmi d’autres choses, par l’intégration de l’expérience et influence de chaque membre du groupe.

Comment avez-vous décidé d’utiliser des voix claires ou plus brutes?
Sebastian: Heureusement, les nombreuses années d’expérience nous ont beaucoup aidé à ce niveau. C’est un mélange de différentes choses qui nous a fait décider ça. A la fois les paroles et leur contenu nous ont donné la direction définitive ou les besoins de la musique, par exemple, une approche et une direction différente pour le chant dans certaines parties. Ça nous laisse décider du procédé pour placer les paroles.

Depuis 2020, la crise du Covid-19 a un peu tout chamboulé, comment avez-vous géré la situation en tant que groupe ? Est-ce que ça a eu un impact sur l’album ?
Sebastian: On a vraiment utilisé ce temps pour nous concentrer sur créer et écrire de la musique pour tous les différents projets sur lesquels nous travaillons. Donc nous avons plutôt bien réussi à gérer la situation je dirais.

Avez-vous déjà des plans pour le futur, après la sortie de l’album ?
Sebastian: Nous aimerions bien amener tout ce projet sur scène, si c’est possible et si les conditions le permettent. Nous verrons bien quand ça sera… Nous aimons tous être sur scène et bien sûr nous voulons présenter le nouvel album aussi vite que possible. Au-delà de ça, nous voulons vraiment sortir une suite pour Necrohedron dans le futur.

Que peux-tu me dire sur l’évolution de la scène Metal qui t’entoure?
Sebastian: La scène est en constante évolution et continuera d’évoluer dans le futur, ce qui est une bonne chose je pense. Cette évolution signifie que le milieu ne stagne pas et maintient une scène intéressante qui continue de se développer en termes de différents styles, par exemple.

Penses-tu que tu peux encore t’améliorer en tant que musicien?
Sebastian: Bien sûr, tous les jours même je dirais. L’apprentissage dans ce milieu est constant et tu évolues tout le temps. Que ce soit en écoutant les autres, peut-être même de la musique différente, comment tu l’appréhende, jouer d’un instrument et s’entraîner, ou enregistrer et produire de la musique différente au studio. Un esprit ouvert est la clé de tout je dirais.

Quelles sont tes meilleures et pires expériences en tant que musicien?
Sebastian: Être dans le milieu musical depuis tant d’années fait qu’il y en a beaucoup trop pour toutes les mentionner. Être dans un groupe est parfois un peu comme faire les montagnes russes. Mais je ne peux pas citer de bonne ou mauvaise expérience.

Qu’est-ce qui t’a mené au milieu du Metal à l’époque? Quel est le tout premier album que tu aies acheté?
Sebastian: Il y a longtemps, mon meilleur ami a commencé à écouter de la musique très forte et puissante avec son walkman. Il a également acheté une guitare à cette époque. Comme on passait beaucoup de temps ensemble, j’ai rapidement apprécié cette musique captivante et le pouvoir qu’elle avait. Sans plus réfléchir, j’ai aussi acheté une guitare pour que nous puissions jouer ensemble. Mon premier CD, si je me souviens bien, était The Jester Race de In Flames.

Que connais-tu de la scène Metal française? Quels groupes français connais-tu et apprécies-tu?
Sebastian: J’adore la scène Metal française, le public également, pour avoir joué en France! Quand tu parles de groupes de Metal français avec un gros impact venant de France, je pense directement à Gojira ou Alcest par exemple.

Si je te demande de comparer la musique de Dragonbreed avec un plat, lequel choisirais-tu et pourquoi?
Sebastian: Oh la la, dur à dire… Probablement un plat fait avec honnêteté, direct, avec différents ingrédients et dur à digérer je dirais.

Y-a-t’il des artistes/groupes avec qui tu aimerais collaborer?
Sebastian: Sachant que nous avons souvent très bien travaillé avec différents musiciens, amis et groupes dans le passé, je pense que oui. Ça nous offre des horizons plus larges, rend les choses plus spéciales et nous permet d’en tirer davantage, et surtout c’est très amusant. Nous verrons bien ce que le futur nous apporte.

Dernière question : avec quels groupes aimerais-tu tourner? Je te laisse créer une tournée avec Dragonbreed en ouverture et trois autres groupes.
Sebastian: Que penses-tu de Dragonbreed, Graveworm, Fall Of Carthage et SuidAkra? Ce serait vraiment drôle de voir juste le décor et les instruments changer ou passer à quelqu’un d’autre. D’un autre côté, on aurait tous besoin de beaucoup de vacances après ça.

C’était la dernière question, merci beaucoup pour ton temps et ta musique, je te laisse le mot de la fin!
Sebastian: Merci beaucoup pour les questions, ce fut un plaisir! Bien sûr, nous espérons que vous aimerez le nouvel album Necrohedron !!! Merci à tous pour votre soutien, restez en bonne santé, prenez soin de vous et, espérons-le, à bientôt.

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