Le premier album d’Azaab est arrivé.
Créé en 2016 au Pakistan, le groupe est composé de Saad Latif (chant), Shahab Khan (guitare), Afraz Mamoon (guitare), Waqar Ghayas (basse) et Adhitya Perkasa (batterie, Siksakubur) pour la sortie de Summoning The Cataclysm, chez Satanath Records.
L’album débute avec Pandemonium Twilight, une introduction mystérieuse et sombre qui dévoile les influences Prog avant que le son n’explose, dévoilant un Death Metal solide qui nous mène à Carbon Plague, une composition sur laquelle le groupe accueille Nicholas Vahdias (Brutal Sphere, Evocator) et Aissam El Hassani (Vile Utopia) au chant. On sent que le groupe est ancré dans la brutalité pure, agrémentée par des éléments plus complexes, puis la rythmique ralentit pour A Hollow Pact et ses racines pesantes. Le morceau sait se montrer lourd, mais également assez énergique pour briser des nuques ou placer des leads dissonants, tout comme sur Preacher of Hate et sa rage épaisse. On sent évidemment que le groupe place une complexité abrasive sous sa couche de violence brute tout en restant assez Old School et efficace, puis When Worlds Collide accueillera Bobby Koelble (Leviathan Project, ex-Death) pour des leads planants qui contrastent avec la base brute et écrasante. Phil Tougas (Atramentus, Chthe’ilist, First Fragment, ex-Serocs…) rejoindra le groupe pour la brutale The Infernal Citadel, une composition aussi ravageuse que travaillée. Les couplets seront parfaits pour le mosh et les leads nous permettront d’apprécier la maîtrise des musiciens, puis Trophies Of Flesh s’ancre dans la noirceur tout en restant abrasive et puissante. Les leads apportent ces éléments lancinants qui sont contrastés avec l’extrême violence des blasts et des riffs rapides, mais le groupe va également s’attaquer à une reprise d’un groupe bien connu, les polonais de Decapitated. Le titre qu’ils ont choisi est The Empty Throne, issu de leur album de 2004 qui laissait déjà des racines très groovy apparaître dans cette technicité efficace. Le titre garde son identité accrocheuse, puis l’album prend fin avec B.L.O.O.D.B.O.R.N, une composition assez Old School qui met les influences Brutal Death à l’honneur, tout en laissant la complexité refaire surface par moments.
Bien qu’assez jeune, Azaab sait clairement ce qu’est le Death Metal, et le groupe veut nous le faire savoir. Entre Brutal Death et influences Prog plus complexes, Summoning The Cataclysm va nous révéler une palette de violence aussi travaillée que planante.
80/100