And Hell Followed With confirme son retour avec son nouvel album.
Créé en 2006 aux Etats-Unis, le groupe sort deux albums, puis cesse ses activités en 2010. Un retour entre 2011 et 2012, puis le groupe s’endort à nouveau. Un single sort en 2015, puis c’est en 2018 que les américains annoncent être à nouveau en activité. Un EP sort en 2019, puis un second début 2022, juste avant la sortie de Quietus, composé par Pat Hahn (guitare), Nick Scott (basse, Aegaeon), Byron London (batterie, Crown Magnetar), Daniel Gomez (guitare), Nick Burnett (guitare, Crown Magnetar) et Dan Tucker (chant, Crown Magnetar).
L’album débute par The Great Mist, un titre assez majestueux qui dévoile rapidement une violence dévastatrice et quelques pointes de technicité. La base de Deathcore agressive nous dévoile quelques parties plus dissonantes, puis le groupe invite Tre Turner (Spirit Breaker) pour Artificial Womb, une composition massive et écrasante, qui offre une diversité vocale très intéressante. Le titre est très court, mais il laisse la violence brute faire surface avant Emotionless Mass, un morceau plus ambiant sur lequel on retrouve Kyle Medina (Bodysnatcher), qui apporte des éléments très bruts à la composition, qui sait également se montrer très lourde sur les breaks saccadés. Le groupe continue avec Infinite Sequential Visions of a Sphere of Hate en compagnie de Kyle Anderson (Brand of Sacrifice, Earthshatter) qui débute par une quiétude aérienne, mais le calme sera brisé par des riffs surpuissants couplés à des leads dissonants. Les hurlements se mêlent, puis ils nous lâchent sur la froide Sacrificial Human Destiny, qui propose des influences Djent accrocheuses et des pointes de technicité. On retrouve également des mélodies plus douces, tout comme sur l’introduction de Quietus, le titre éponyme, qui se montre de plus en plus pesant avant que Dethroned ne nous saute à la gorge avec un son lancinant. Les tonalités brumeuses laissent place à une violence brute à laquelle nous sommes à présent habitués, puis Jewels of Urn nous autorise une nouvelle courte pause sombre avant de laisser la lourdeur et la rage se déchaîner. Le groupe accueille Julian Kersey (Wormhole, The Faceless, ex-Aegaeon, ex-Rose Funeral) sur ce titre très contrasté qui met les leads à l’honneur, puis In Return, I Shed My Flesh viendra créer un voile d’oppression lancinante. Le morceau conserve également des passages très agressifs, mais on sent que cette lenteur ambiante est pesante, tout comme sur The Well, le dernier titre, sur lequel le groupe accueille Duncan Bentley (Vulvodynia, Xavleg, ex-Wormhole). La rythmique est lourde, mais les leads sont presque mélancoliques, et ils créeront un contraste avec ce break assourdissant, qui laissera le morceau prendre fin avec une moshpart intéressante.
Les premiers extraits l’avaient laissé présager, And Hell Followed With est plus fort que jamais. Avec Quietus, le groupe nous dévoile un univers contrasté entre rage brute, influences techniques et mélodies lancinantes, tout en laissant à quelques guests une place dans ce chaos.
90/100