Review 1228 : Clegane – White Of The Eye

Clegane sort son deuxième album.

Après un EP, un album et un split avec Father Merrin, le groupe parisien de Doom/Sludge créé en 2016 et composé de Laurent (basse/chant), Guillaume “KooTôh” (guitare/choeurs) et Olivier (batterie) nous dévoile White Of The Eye chez Almost Famous

Composé de cinq titres, l’album est prévu pour durer plus de quarante minutes. Rien de surprenant vu le style et Fractured, le premier titre, va rapidement venir nous assommer avec sa lenteur lancinante et ses hurlements abrasifs. Froid et très pesant, le titre avance à son rythme en laissant les cris perçants ressortir de ce mélange très Old School qui sait parfois accélérer ou se montrer très mélodieux, tout comme Cara Muerte et sa douceur ambiante. Le titre reste sombre, mais le chant clair lui donne une ambiance apaisante, renforcée par ces influences parfois Blues, parfois Grunge, mais toujours très cohérentes avec ce son sombre, avant que le groupe ne revienne dans cette mélancolie oppressante en compagnie de Sam Pillay (Point Mort) et de ses hurlements déchirants sur White of the Eye, le titre éponyme. La chanteuse dévoile également son chant clair envoûteur, créant un contraste aussi abrasif qu’intense qui sied parfaitement à la composition, que ce soit sur les vagues de saturation ou le son clair. Le morceau est suivi par Water & Stone, une composition qui débute par une longue partie instrumentale assez brute avant de laisser le chant émerger. La douceur sera de mise jusqu’à ce qu’un hurlement ne mette le feu à la rythmique, la rendant beaucoup plus imposante, puis les deux atmosphères se mélangent avant de laisser Healed in Vain refermer l’album. La douceur inquiétante sera la première à se manifester, empruntant parfois même au Post-Punk pour sa froideur ou au Sludge pour sa rugosité, puis toutes les influences se mêlent pour créer un ouragan final avant de nous laisser face au silence.

Avec Clegane, la quiétude ambiante est toujours empreinte d’une certaine noirceur oppressante. Leur son, ancré dans le Doom et le Sludge, accueille des influences plus douces sur White Of The Eye, un album au contraste impressionnant, pesant et oppressant.

90/100

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