Review 1267 : Exocrine – The Hybrid Suns

Si vous recherchez la technicité, Exocrine est fait pour vous.

Créé en France en 2013, le groupe sort deux albums avant de signer chez Unique Leader Records. Aujourd’hui composé de Jordy Besse (basse/chant, Empyreal Vault, ex-Slicer), Nicolas La Rosa (guitare), Sylvain Octor-Perez (guitare, Empyrean Vault, Sons of Senoka) et Théo Gendron (batterie, Dagoba, Master Crow), le groupe sort The Hybrid Suns, accompagnés par Clémentine Browne (chant).

L’album débute en trombe avec The Hybrid Suns, le titre éponyme, qui nous dévoile un nombre de bpms aussi élevé que le quota de violence et de technicité que le groupe nous crache en pleine face. On retrouve également des orchestrations majestueuses et des leads inspirés qui créent un contraste avec la complexité abrasive, tout comme sur Dying Light et son agressivité entêtante. Les choeurs féminins apportent une douceur intéressante à la hargne des musiciens et à la lourdeur de leur son millimétré, puis c’est après une pause inquiétante que Horns nous dévoile sa noirceur dissonante. Les riffs techniques et ultra-rapides laissent également des orchestrations se mêler à leur torrent de violence, puis Watchtower révèle des influences plus modernes sur lesquels l’instrumentale ne tarde pas à s’écraser. Malgré la technicité ultra-rapide, le groupe laisse également quelques éléments plus doux et mélodieux avant que Vortex of Shadows ne nous offre un moment de répit avant de placer sa rage épaisse. On retrouve cette même technicité réfléchie et puissante, tout comme sur End of Time, que je trouve personnellement plus accessible, autorisant régulièrement quelques courts breaks à temporiser l’ouragan. On y trouvera quelques influences Jazz planantes, en particulier dans ce final aérien, puis Burning Sand revient dans l’oppression tout en incluant des racines Death Old School. Les samples majestueux s’intègrent à merveille avec la base du groupe, qui enchaîne avec Blast, un titre qui porte très bien son nom puisque le mur de blast beat quasi-permanent sert de base aux riffs dévastateurs, ainsi qu’aux différentes parties vocales. L’album prend fin avec Shrine et sa lourdeur pachydermique qui fait la part belle au sous-accordage des instruments sans leur enlever de leur technicité.

Exocrine est le groupe parfait si vous souhaitez en prendre plein les oreilles. Ca joue terriblement vite, les musiciens sont extrêmement techniques et précis, et pourtant la brutalité est toujours de mise sur The Hybrid Suns. Un joyau de violence.

90/100

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