Review 1334 : Heilung – Rift

Day 2 - 5 - Heilung

Heilung revient avec son nouvel album.

Depuis 2014, le groupe formé par le danois Kai Uwe Faust (chant/percussions), l’allemande Maria Franz (chant/percussions) et le norvégien Christopher Juul (chant/percussions) développent leur musique basée sur le concept d’”histoire amplifiée”. En 2022, le groupe annonce la sortie de Rift, leur quatrième album, chez Season Of Mist.

Le trio est régulièrement rejoint par d’autres musiciens pour des percussions, des parties vocales ou l’utilisation d’instruments folkloriques, sur album ou en live.

Ce qu’il faut savoir avant de lancer un album d’Heilung, c’est que le groupe explore les sonorités folkloriques du début du Moyen Âge du Nord de l’Europe. Exit donc la saturation, et place aux sonorités brutes, ambiantes et massives qui composent leur univers prenant, autant musicalement que visuellement (pour avoir eu la chance de les voir sur scène deux fois, je sais de quoi je parle).

Neuf titres, près d’une heure de son qui vogue lentement entre percussions martiales et chant guttural à des notes vocales beaucoup plus douces, que l’on retrouve dès Asja, le premier morceau. J’avoue avoir très peu de connaissances en musique médiévale/viking, mais on sent que chaque titre est clairement différent, même s’il repose sur ces différentes tonalités vocales, comme sur Anoana et son ambiance enchanteresse, la très longue et entêtante Tenet, qui repose sur le fameux carré Sator, ou la courte et étrange Urbani, qui propose uniquement des percussions et des voix menaçantes. Keltentrauer nous contera une histoire dans une langue que je ne connais absolument pas, orchestré par un feu de camp, une cavalcade et des bruits de bataille, puis le groupe reviendra à ses rituels comme sur l’apaisante Nesso et sa douceur intense qui laisse la vocaliste nous proposer des passages intenses, ou encore Buslas Bann et ses tonalités plus agressives complétées par des percussions très régulières. Nikkal nous fera revenir dans les tonalités majestueuses soutenues par une chorale de plusieurs voix, avant que la noirceur ne nous enveloppe à nouveau pour Marduk, qui fait évidemment référence au plus grand dieu Babylonien. On notera également quelques mélodies récurrentes et entêtantes, qui nous accompagnent sur la deuxième partie du morceau pour nous guider jusqu’à la fin du titre.

Pour moi, la musique d’Heilung doit se vivre, et j’admets n’être que très peu réceptif à cette ambiance sur album. Mais Rift possède quelque chose, une petite touche qui transporte notre esprit, et nous fait communier avec le groupe. Le passage au live est une expérience intense, qui sera sans nul doute confirmée à nouveau.

90/100

English version?

Laisser un commentaire