Review 1341 : Unbounded Terror – Echoes of Despair

Unbounded Terror confirme son retour avec un troisième album.

Créé en 1990 en Espagne sous le nom de Putrefact Monstruosity, le groupe change de nom l’année suivante, et sortira trois démos, un album et un split avant de se séparer. Mais en 2019, Vicente Payá (guitare, Decrapted, Golgotha…) recrute Andrew Spinosa (basse/chant, Golgotha, In War), Jaume Porta (batterie) et Juan Mateu (guitare) pour sortir un deuxième album, suivi par Echoes of Despair en 2022 chez Xtreem Music.

L’album débute avec les riffs directs d’Organic Waste, une composition très brute qui place des cris massifs sur une base solide, ainsi que quelques leads perçants pour contraster avec les parties lourdes avant de laisser des sonorités mélancoliques prendre possession de Rotting Myself. Le son reste puissant et efficace, mêlant des influences Old School avec des éléments plus lents pour renforcer ce côté gras et accrocheur avant qu’Echoes of Despair ne fasse à nouveau accélérer le tempo avec ces riffs simples mais agressifs. On retrouvera également quelques moshparts plus pesantes, tout comme sur Liars’ Punisher et sa rythmique saccadée propice aux mouvements de foule et au headbang. Quelques parties lead épiques se greffent sur un blast vif pendant que certaines paroles lointaines viennent créer une ambiance inquiétante, puis Hypocrite Ignored revient dans les éléments les plus bruts et directs du Death Metal tout en conservant des éléments plus calmes et malsains. Le groupe nous autorise une courte pause avec They Are Not (What They Claim to Be) et ses touches terrifiantes, avant de revenir dans l’agressivité avec Desolation Inside of Me. Les leads entêtants et lancinants contrastent avec les riffs solides tout comme sur l’introduction lente de Falling Into the Void, qui deviendra rapidement plus puissante. Le son martial du morceau reste dans ces racines Old School et écrasantes et parfois saccadées, puis Devil’s Church nous dévoilera des tonalités dissonantes et mélancoliques avant de redevenir efficace. Les riffs accélèrent tout en laissant des leads mélodieux apporter une touche de douceur, à l’inverse de l’agressivité vive de Hungry For Your Hate et sa vivacité dévastatrice. Les harmoniques folles se mêlent aux riffs énergiques, qui laissent place à Something’s Rotten in Humanity, un titre assez similaire qui refermera l’album comme il a commencé, dans la violence pure, saupoudrée d’harmoniques entêtantes.

Les influences d’Unbounded Terror font d’Echoes of Despair un album efficace ancré dans le Death Metal Old School. Impossible de dire si les riffs ont été créés il y a trois mois ou trente ans, mais ce qui est sûr c’est qu’ils sont forgés dans la rage.

75/100

English version?

Laisser un commentaire