Review 1357 : Behemoth – Opvs Contra Naturam

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L’année 2022 marque la sortie du douzième album de Behemoth.

Depuis 1991 (sous le nom de Baphomet, rapidement changé), le groupe mené par Nergal (chant/guitare, Me and That Man), accompagné par Inferno (batterie, Azarath, Witchmaster) et Orion (basse, Black River, Vesania), ainsi que par Seth (guitare, Nomad) sur scène, répand sa musique impie et blasphématoire. Soyez prêts pour Opvs Contra Natvram, qui sort chez Nuclear Blast Records, mais également Mystic Production et Victor.

L’album débute avec Post-God Nirvana, un titre très perturbant au début qui nous propose des bases orientées Pagan sur lesquelles la voix reconnaissable du frontman apporte des tonalités mystiques plus pesantes avant que le groupe ne revienne à la violence pure sur Malaria Vvlgata. Bien que la basse ne propose des éléments légèrement plus mélodieux, les riffs sont massifs et agressifs, revenant aux influences les plus brutes du groupe avant que The Deathless Sun ne renoue avec ces sonorités majestueuses qui constituent leur nouvelle identité. On retrouvera également des parties leads torturées et une batterie énergique par moments pour accompagner les hurlements ravageurs, puis Ov My Herculean Exile nous enveloppe dans une dissonance mystérieuse et oppressante avant d’amener peu à peu des éléments plus agressifs et lancinants. Les douces mélodies créent un contraste avec les explosions plus lourdes tout comme sur Neo-Spartacvs, une composition plus rapide qui donne une place importante au duo rythmique ainsi qu’au chant, laissant les guitares proposer des harmoniques qui rendent le mélange épique. Ce titre représente le parfait mélange entre violence et atmosphère sombre avant de laisser place à Disinheritance et ses sonorités aériennes qui comptent sur un blast effréné pour devenir plus rapides et plus puissantes. Les leads torturés se joignent à la batterie pour permettre au chant d’alimenter cet univers chaotique qui prendra fin avec Off To War!, l’un des nouveaux hymnes fédérateurs du groupe, qui a déjà prouvé son efficacité en live cet été. Le titre nous proposera également un passage plus calme avant de faire renaître les sonorités les plus accrocheuses, puis Once Upon A Pale Horse dévoile une atmosphère plus pesante malgré des mélodies planantes et une rythmique saccadée. Le titre se montre assez accessible, à l’inverse de Thy Becoming Eternal et de son agressivité massive renforcée par des chœurs hurlés aussi pesants et lourds que les riffs. Rapidité et rage se mêlent avant ce final plus majestueux et incroyablement efficace, puis l’album se referme avec la sombre Versvs Christvs. Si la première partie de ce titre est très mélancolique et douce, attendez de voir comment le groupe progresse vers cette fureur viscérale tout en conservant le côté accrocheur jusqu’au dernier moment.

Si les fans de la première heure y trouveront toujours à redire, Behemoth maîtrise son univers à la perfection. La violence côtoie des tonalités majestueuses, pesantes, mystiques et même mélancoliques, faisant d’Opvs Contra Naturam un album rythmé et surprenant.

95/100

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