Review 1358 : Vermilia – Ruska

Vermilia met fin au silence.

Créé en 2017 en Finlande par Vermilia (chant/tous instruments), le projet accompagné en live par d’autres musiciens cagoulés nous avait déjà offert un premier album en 2018, suivi d’un EP en 2020. Ruska, son deuxième album, sort en 2022.

L’album débute en douceur avec Alkusointu, un titre introductif qui nous replace immédiatement dans cet univers Pagan sombre et mystérieux. La voix rejoint le rituel avant que Marras ne prenne le relai en dévoilant des mélodies froides et entêtantes qui nous envoûtent facilement. La saturation explose d’un coup, accompagnée par des choeurs hurlés qui décuplent l’intensité de ce son massif et si planant qui continuera sur Hautavajo, un titre plus brut qui joue également sur ce contraste entre chant clair apaisant et cris agressifs. Côté rythmique, les racines Black Metal perçantes sont parfaitement exploitées dans ce mélange lancinant qui nous mène lentement à Kuun tytär et ses riffs dissonants mais aériens. A nouveau, les hurlements apportent une dimension plus oppressante à la musique, qui pioche également dans les influences Folk/Pagan pour proposer des tonalités accrocheuses qui s’ancrent dans notre esprit avant que Sanoittaja ne fasse revivre les racines du Black Metal pour créer des riffs assez Old School, laissant tout de même une place pour ces refrains enchanteurs. Le final assez abrupt nous laisse sur Tuonen Joki, une composition plus mystérieuse qui propose une introduction douce et enjouée avant que la rythmique ne vienne à nouveau nous happer dans sa noirceur enivrante, qui deviendra de plus en plus majestueuse jusqu’au final. Ruska, le titre éponyme, dévoile des tonalités assez martiales en compagnie d’une basse oppressante avant que la saturation ne refasse surface pour accompagner ce son lancinant jusqu’à ce que Kaipaus ne vienne refermer l’album avec une ultime partie Pagan ritualistique et entêtante.

L’univers froid mais accrocheur de Vermilia est très riche, et ce n’est absolument pas Ruska qui me fera mentir. Entre Pagan brut, racines Black Metal Old School et sonorités aériennes, la musicienne nous envoûte pour nous faire participer à son rituel intense.

90/100

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