Review 1368 : Invictus – Unstoppable

Pas de repos pour Maurizio Iacono.

Connu pour être le frontman de Kataklysm après en avoir été bassiste, mais également vocaliste d’Ex Deo, le musicien lance son projet solo, appelé Invictus. Aidé par son compère de toujours Jean-François Dagenais (Kataklysm, Ex Deo) à la guitare et à la basse, mais également par le producteur/compositeur Christopher Clancy (Mutiny Within, I Legion, Rival Order…) ainsi que le batteur Jeramie Kling (Venom Inc., Inhuman Condition, Ribspreader, Ex Deo, Goregäng…) pour donner vie à Unstoppable, son premier album.

L’album débute immédiatement avec la rythmique saccadée de You Will Know Who I Am, un titre énergique et accrocheur sur lequel on retrouve rapidement le chant massif du frontman ainsi que des parties plus douces, comme ce chant clair inattendu et des leads mélodieux, tout comme sur Eagles et son intensité surprenante. Le duo de voix est incroyablement puissant, mêlant rage et conviction tout en créant un contraste avec des riffs massifs, puis Bleed Me Out proposera des tonalités plus imposantes et entêtantes. Les claviers offrent cette ambiance épique aux riffs assez simples mais entêtants, qui offre une liberté totale aux parties vocales comme sur Exiled, qui propose des sonorités plus lancinantes et martiales qui s’allient sans mal avec les mélodies travaillées. Get Up revient sur des sonorités plus énergiques et motivantes avec un discours vindicatif, faisant écho à Weaponized et sa rythmique effrénée et agressive qui pioche dans des racines Old School. On remarquera une certaine noirceur entêtante dans les refrains ainsi que de la mélancolie qui tranche littéralement avec la violence des riffs, puis 3656 renoue avec les sonorités accrocheuses qui ne peuvent qu’être efficaces si le projet décide de jouer un jour en live. Le final massif nous conduit à Ghost Of My Father et ses rythmiques saccadées qui restent ancrées dans les sonorités les plus Old School du Death Mélodique, puis Darkest Of Enemies viendra piocher dans le Metalcore pour ses refrains plus doux mais tout aussi intenses. Les riffs restent vifs et accrocheurs, tout comme sur American Outcast qui s’adoucira largement pour offrir des refrains entêtants avant de renouer avec la violence pure guidée par le blast et les leads saccadés. L’album prendra fin avec Keeping The Wolves At Bay, une dernière composition qui reste dans ce mélange énergique accrocheur avec des sonorités plus douces et mélodieuses, confirmant l’impression générale de l’album.

Maurizio Iacono est sur les planches depuis de trente ans, et il n’a plus rien à prouver avec ses groupes. Pourtant, le chanteur a choisi de sortir des sentiers battus avec Invictus, et de proposer des sonorités parfois plus accessibles ou inattendues, faisant d’Unstoppable un album incroyablement efficace.

90/100

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