Review 1376 : Caïnan Dawn – Lagu

Day 1 - 2 - Cainan Dawn

Caïnan Dawn revient avec un quatrième album.

Créé en 2003, le groupe français composé d’Heruforod (guitare/chant, Allobrogia, ex-MaÏeutiste), Keithan (basse, Barús, Maïeutiste), Avgruun (guitare, Himinbjorg, ex-Allobrogia) et Kloct (batterie, Kloct, Ohio Slamboys, South of Hell, ex-Allobrogia) annonce en 2022 la sortie de Lagu chez Osmose Productions.

L’album débute avec Nun, une introduction qui nous dévoile progressivement ses sonorités oppressantes et sombres avant de nous lâcher avec Myctophidae, un titre aux tonalités mélodieuses mais Old School entêtantes et étouffantes. Le groupe crée une sorte de brouillard fascinant dont les hurlements s’échappent, offrant à cette rage étouffée une ambiance pesante et mystique avant que le final plus planant ne laisse Y’ha-Nthlei proposer des influences plus brutes, plus froides et plus mystérieuses. Le titre laisse la basse tisser les mélodies sous cette vague de saturation pendant que les hurlements nous capturent aisément, laissant Okeanos faire revivre l’oppression lancinante avec des mélodies dissonantes et glaciales. Quelques parties de chant clair trouvent leur chemin dans la rage sombre du morceau qui s’apaise parfois pour nous dévoiler des éléments plus majestueux tout en restant dans cette atmosphère aussi pesante qu’apaisante, puis Atlantis nous inonde à nouveau de riffs rapides et brumeux. Le groupe nous happe facilement dans son univers tout en accélérant ou ralentissant la cadence pour placer des mélodies parfois tranquilles, parfois plus vives, créant un contraste impressionnant avant que le son ne nous mène à Septima et son introduction marine. Les vagues appelleront la fureur du Black Metal ainsi que la quiétude de sa saturation, créant un couple indissociable et complémentaire qui nous submerge grâce à son intensité grandissante qui explosera avant la fin et qui continuera sur Apnea, le titre suivant, qui réussira à canaliser l’ouragan pour lui donner des sonorités aussi inquiétantes que mélodieuses. Lagu, le titre éponyme et instrumental, proposera des tonalités ambiantes avant que les riffs saturés ne refassent leur apparition pour dévoiler des tonalités mélodieuses et lancinantes, puis Profundum, la dernière composition, laisse une introduction planante et dissonante nous envoûter avant que le son ne s’enflamme à nouveau, dévoilant toute l’intensité des mélodies déchirantes.

Ancré dans les sonorités Old School, Caïnan Dawn nous fait naviguer entre mélodies lancinantes et ambiances sombres sur Lagu. Le groupe reste malheureusement assez peu connu dans le paysage français, mais je pense que cet album va améliorer les choses.

90/100

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